La démission de Nicolas Hulot à la tête du ministère français de l’écologie et de la transition énergétique a surpris plusieurs acteurs environnementaux. Pour combler le gap, le président Emmanuel Macron a nommé le militant écologiste, François de Rugy en remplacement de Hulot. Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France : « Le parcours de François de Rugy témoigne d’une certaine expérience des questions environnementales, mais nous doutons de sa capacité à réellement peser dans ce gouvernement.
Dans le même sillage, il indique que l’expérience amère de Nicolas Hulot a démontré que l’environnement n’est pas une priorité pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui n’en font qu’un faire-valoir, sans aucune volonté réelle d’engager la transition écologique.
Pour lui, il est à craindre que le nouveau ministre appliquera la politique d’Emmanuel Macron sans état d’âme, et suivra la voix de son maître. Il incombe donc à Emmanuel Macron de prendre enfin la mesure de son immense responsabilité. Les prochaines semaines montreront s’il a tiré les leçons de la démission de Nicolas Hulot ou s’il continue sa politique du faux semblant.
Un des premiers tests sera la publication de la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) : Emmanuel Macron va-t-il s’engager sur un calendrier précis de la fermeture effective de réacteurs dès maintenant et favoriser le développement des ENR, en résistant au lobby pro-nucléaire?
Va-t-il soutenir son nouveau ministre pour défendre une agriculture écologique dans le cadre de la PAC?
La SNDI (Stratégie nationale visant à éliminer la déforestation importée) va-t-elle être enterrée avant même sa publication?
Sans mesure forte sur ces sujets, la transition écologique restera un simple engagement sur papier glacé, et la nomination de François de Rugy s’apparentera à un énième balbutiement politique d’un gouvernement sans vision écologique. »