Le développement des blocs 1 et 2 du gisement de fer du mont Simandou situé au sud de la Guinée, continue d’alimenter les débats dans la sphère minière du pays. Cette grande réserve de minerai de haute teneur encore inexploitée dans le monde attire toutes les attentions, au point que les appétits s’aiguisent dans tous les coins.
Après avoir obtenu le marché de l’exploitation des blocs 1 et 2, la juniore en extraction de minerais en Guinée, le consortium SMB-Winning a signé avec le régime d’Alpha Condé ce mardi 9 juin 2020 à Conakry la convention de base portant développement de l’un des plus grands projets miniers dans le monde.
C’était un challenge pour le pouvoir de l’octogénaire guinéen, de brader cette montagne de minerai qui en restait presque pour les gestionnaires des affaires publiques du pays depuis une décennie.
La cérémonie était de taille, ministres, diplomates, cadres de différents services et journalistes, tous étaient invités pour maquiller la rencontre, car il s’agit d’un fleuron minier de grande envergure.
Pour l’extraction de cette catégorie de minerai en blocs, les investissements sont faramineux. Le coût global du développement du projet est estimé à une bagatelle de 14 milliards de dollars, dans lequel 6 milliards d’investissement seront débloquer de la poche de l’entreprise bénéficiaire dudit projet. Sans préciser le nombre d’emploi qui pourrait en découdre, les protagonistes ont indiqué que la réalisation de ce fameux gigantesque projet, favorisera à l’Etat guinéen d’en bénéficier des avantages fiscaux et d’emploi pendant toutes les phases.
La convention qui a une durée de vie de 25 ans, pourrait permettre aux caisses de l’Etat d’en pocher 15,5 milliards de dollars en terme de revenu direct.
Dans sa communication, le ministre guinéen des mines et de la géologie, n’a pas voilé sa joie d’avoir eu certainement un preneur de ce gisement pendant son règne à la tête de l’administration minière. Mais pour lui, c’est un défi pour l’ensemble des acteurs de ce méga projet. « Ce projet portant sur le développement des blocs 1 et 2 du mont Simandou, s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification de l’exploitation minière et de développement intégré utilisant les mines comme un levier de développement », a-t-il martelé.
Poursuivant son intervention, il a précisé que c’est le soleil et la lune des projets extractifs sur la planète. « C’est le plus grand projet minier actuellement au monde. Il est suivi d’un autre projet américain qui s’évalue au moins à hauteur de 10 milliards de dollars. Ce projet est inédit en Afrique en terme de volume d’investissement dans le secteur minier, et de très rare parmi tous les projets qui ont été réalisés depuis la nuit des temps dans le monde », rassure le chef de département des mines.
A l’en croire, les enjeux sont énormes « Le défis concerne aussi l’administration. Mais nous sommes engagés à accompagner le projet pour nous assurer que l’Etat puisse respecter tous ses engagements et prendre toutes les dispositions qui facilitent la mise en œuvre du projet dans l’esprit du respect de nos engagements pris dans cette convention, sur toute la chaine », a renchéri le ministre
De son côté, Fadi Wazni, président du conseil d’administration du consortium, a d’abord indiqué que le développement de ce projet va accroitre l’effectif de ses salariés. « Grâce à l’exploitation de ce minerai de Simandou, de 9000 actuel, nous en auront 10000 collaborateurs de plus, qui viendront étouffer notre équipe », a souligné l’investisseur
Pour lui, la réussite de ce projet nécessite de l’engagement de tous. « Il est primordial que l’administration et l’Etat s’impliquent de manière active pendant tout au long de l’exécution du projet », bougonne-t-il.
Mamadou DIALLO pour Afriquevision. Info
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