L’émergence rime avec qualité et efficacité du système éducatif, qui permet de générer un capital humain bien formé et bien éduqué. Cette formation doit être en adéquation avec les besoins du pays en terme de développement durable.
Nous peinons à rendre opérationnel notre ENA, l’école de SEREDOU à des capacités limitées et sous financée, pas de Centre de perfectionnement adaptés aux besoins de l’entreprise et l’Etat…
Les secteurs névralgiques sont gérés par le même réflexe conservatiste et néo-communautariste.
Convenons-en, secteur de souveraineté est différent de secteur névralgique.
Le premier repose sur la conservation et l’exercice du pouvoir et le second est la raison du pouvoir, c’est-à-dire la création du bien-être de la population.
Le système est grippé par des incompétents et malhonnêtes, il est malade et affaibli par manque de soins adéquat malgré un diagnostic clair posé par tous les médecins.
Il souffre:
⁃ d’une anémie de type budgétaire et dans sa forme budgétivore chronique;
⁃ Des troubles de coordination des actes et mouvements progressistes entrainant une incohérence dans les activités courantes.
⁃ Une mauvaise prescription, les personnes sensées réglées les troubles du système sont choisies de manières hasardeuses. Ils sont incompétents, déloyales et surtout manquent de vitalité. Ils détestent le système.
En sommes c’est un grand malade qui est phase terminale. Les enfants qu’il met au monde sont plus malades encore et si rien n’est fait rapidement une épidémie d’incompétence et d’insuffisance systémique étatiforme irrémédiable se mettra en place. Et dans ce cas c’est une mort sociétaire certaine et la destination finale après cette mort c’est l’enfer.
En attendant qu’il ne soit trop tard, je vous recommande à titre provisoire immédiatement:
- Une visite systématique du système en passant au scanner par une Évaluation indépendante des offres de formation, institutions de formations et programmes. Les évaluateurs doivent être choisis parmi les Guinéens de la diaspora et des experts indépendants nationaux.
- Prescrire par des experts attitrés la nouvelle politique de réforme du système éducatif guinéen et soumettre le document à un débat public lors des assises nationales de l’éducation, à la rentrée prochaine.
Mais concrètement:
- Les conditions de nomination à la tête des départements du secteur en plus de la compétence doivent être justifiées par l’intégrité, l’engagement et la passion pour une éducation de qualité…un processus consultatif ouvert aux syndicats, parents d’élève, la société civile et les associations professionnelles des enseignants est nécessaire. Le ministre doit être nommé avec ses adjoints et directeurs nationaux phares. Ils doivent présenter au PRÉSIDENT de la REPUBLIQUE un document d’orientation stratégique et des mesures à court et moyen terme pour une réorientation du secteur assorti d’un plan d’action budgétisé. Ce document doit être approuvé par les députés.
- Sur la base des recommandations de la commission de réflexion sur l’éducation, une augmentation progressive du budget alloué à l’éducation jusqu’à atteindre les 40% en 2025.
- Investir efficacement une bonne part de ce budget (20%) dans la formation des formateurs : ISSEG, ENI, ENPT…de sorte à orienter les meilleurs étudiants. Avec des garanties de conditions d’études de faveur (bourses d’études, internats,) et surtout engagement garanti à la fonction publique au terme du cursus. Il faudrait une bonne planification de la formation en tenant compte des besoins en personnel et encadreur de l’école guinéenne chaque année.
- Injecter au moins 30% dans la construction de logements sociaux sur toute l’étendue du territoire national pour loger adéquatement les enseignants et transférer la gestion des effectifs du niveau préscolaire. 1aire et secondaire aux collectivités (selon le code des collectivités)
- Formation de recyclage et en continue des enseignants en langue française et instauration de l’anglais comme deuxième langue.
- Adapter les programmes et orientations conformément à la demande sociale, commande publique et des entreprises: nouvelles filières à introduire en fonction des objectifs de développement à moyen et long termes.
- Qualifier les méthodes d’apprentissage en utilisant les TIC et les langues nationales. Ces moyens doivent être exigés aux écoles de formation des formateurs, qui doivent équipées de tous les outils techniques modernes.
- Créer des lycées et collèges techniques en fonction des corps de métiers et professions essentiels pour le développement du pays.
- Construire et équiper pour chaque région administrative une école des Arts et Métiers et chaque préfecture un Centre de Formation professionnel et d’Alphabétisation.
- Observer une trêve sociale sur trois ans et associer les syndicats, parents d’élèves et tous les partenaires à la revue et suivi de ce processus sur 5 ans.
Mais je répète pour éviter la récidive, le PRG doit oublier la politique politicienne et se libérer des emprises de démons du communautarisme et de la délinquance financière…fin de citation
Dr Dansa Kourouma
Comme promis.