La Cour suprême du Liberia a donc tranché. Ce lundi 6 novembre, elle a annoncé la suspension du processus électoral alors que le second tour de la présidentielle devait se tenir ce mardi entre l’ancienne star du foot George Weah et le vice-président sortant Joseph Boakai. La Cour avait été saisie par le Parti de la liberté, le parti de Charles Brumskine, arrivé troisième au premier tour du 10 octobre, avec 9,6 % des voix. Le candidat malheureux réclame que l’ensemble du processus électoral soit remis à plat.
La Cour suprême estime qu’il est indispensable de mener une enquête sur les accusations de fraude au premier tour de la présidentielle au Liberia le 10 octobre dernier. Impossible à ses yeux de tenir un second tour tant que les choses n’ont pas été clarifiées.
La Cour demande donc à la Commission électorale de donner des réponses à ces présumées défaillances, soulevées par le camp de Charles Brumskine.
Depuis la fin du premier tour, ce candidat dénonce en effet des fraudes massives et des irrégularités. Il réclame l’annulation du scrutin et le remplacement des membres de la Commission électorale. La Cour suprême ne s’est pas prononcée sur ces deux requêtes.
La balle semble être dans le camp de la Commission électorale. Elle a désormais jusqu’au 22 novembre pour rendre ses conclusions concernant les accusations de fraude.