Face au dialogue annoncé par le régime d’Alpha Condé, les cadres du principal parti de l’opposition UFDG se divisent sur la participation ou non de leur formation politique.
Alors que le vice-président du parti de Dalein, Aliou Condé a déniché récemment que son état-major n’entend pas prendre part à ce simili care dialogue, Mamadou Barry, secrétaire général adjoint de la même structure politique rétorque en invitant son chef à changer de posture. Lisez ci-dessous la réaction du dernier.
Non Aliou Condé, ce n’est pas la Guinée qui est à la croisée des chemins, c’est bel et bien l’UFDG. Ceux qui pensent parler au nom de la Direction Nationale du parti doivent avoir la pudeur et la modestie de se dire ne pas forcément avoir Le monopole de la vérité.
La notion de capitulation est acceptée lors d’un conflit en cours. La bataille du 18 octobre est terminée. C’est un nouveau combat qui se prépare. Pour cette nouvelle orientation, l’UFDG doit se remettre en cause et particulièrement ceux qui estiment en être les propriétaires.
Revenons un peu sur cette notion de dialogue qui est redevenue une expression à la mode tout d’un coup. Il aura fallu une tribune de trois hauts cadres de la Direction Nationale du parti qui sont en détention depuis plus de huit (8) mois, pour qu’on voit des sorties hasardeuses au nom de l’UFDG.
Il y a plusieurs mois, un décret est sorti pour mettre en place un Cadre de dialogue que cette Direction a déclaré ne pas se sentir concernée. Cette porte à l’époque aurait permis à l’UFDG de poser les conditions que pose Aliou Condé aujourd’hui.
Durant huit (8) mois, aucune déclaration n’a été faite allant dans le sens d’une ouverture de débats en prenant à témoin le peuple de Guinée. Il y a quelques semaines, un autre décret sort pour nommer un Secrétaire Permanent de ce Cadre de dialogue. Cette même Direction dit ne pas être concerné.
Aujourd’hui, Aliou Condé, avec cette tribune des trois détenus, change les données de l’équation. Non Monsieur Aliou Condé !! Des portes ont été bel et bien ouvertes pour permettre à l’UFDG de poser ses revendications et conditions. L’UFDG dans un passé récent, et sous la conduite de ce même Aliou Condé a signé des accords qui ont contribué à affaiblir plus Le parti qu’à l’orienter vers le pouvoir.
Il n’est pas superflu de rappeler ici que Cellou Dalein Diallo avait plaidé auprès de Lansana Conté pour l’élargissement d’Alpha Condé, redoutable adversaire politique d’alors. Pourquoi aujourd’hui, il est tant difficile de plaider pour permettre à nos cadres de recouvrer leur liberté ?
Des consultations sont donc nécessaires auprès des structures de base du parti pour se prononcer oui ou non sur l’opportunité d’un dialogue dans le but de permettre une décrispation de la situation en vue de libérés nos détenus.
Des consultations ont été organisées pour savoir si oui ou non on va aux législatives et à la Présidentielle. Pourquoi ne pouvons-nous pas lancer des consultations pour l’acceptation ou non d’un dialogue avec des opportunités d’élargissement de nos détenus, l’ouverture de nos locaux et la liberté de mouvement de nos leaders ?
La liberté est sacrée et tout doit être mis en œuvre pour la conquérir et la protéger !! Aucun sacrifice n’est trop grand pour permettre à nos cadres de recouvrer leur liberté.
Unis et solidaire de nos détenus, nous vaincrons !
Bien à vous
Votre serviteur !