En partance à Cuba pour un sommet international puis à New York pour l’assemblée générale des Nations unies, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a fait une halte à Paris. Il a été reçu mercredi à l’Élysée par son homologue français Emmanuel Macron. Un signe supplémentaire de dégel entre les deux pays après une première rencontre en mars au Gabon, et alors que chacune des deux parties a multiplié les gestes de bonne volonté.
Le communiqué rendu public par l’Élysée à l’issue de cette rencontre est plutôt laconique. Il assure que les deux personnalités ont échangé notamment sur l’état de la relation commune mais aussi sur la transition en cours au Gabon, avant de convenir « de continuer à œuvrer ensemble pour la souveraineté, la stabilité et la conduite du dialogue positif et inclusif en Centrafrique ».
On est plus explicite du côté centrafricain, où le porte-parole présidentiel reconnaît que la question de la présence des mercenaires russes de Wagner et leur retrait, qui conditionnerait un rapprochement entre les deux pays, avait été abordée par Emmanuel Macron.
Albert Yaloke Mokpeme reconnaît qu’ils ont senti « une volonté réelle de la France de reprendre une coopération franche et sincère » entre les deux pays. Faustin-Archange Touadéra a quant à lui insisté dans sa réponse sur la souveraineté de la Centrafrique.
« Si nous devons travailler en toute confiance avec le partenaire traditionnel qui est la France, on va travailler sur la réalité de ce que nous vivons et de ce que nous souhaitons pour notre pays. Donc on ne pose pas des conditions dans nos relations bilatérales et le président de la République l’a répété hier : nous sommes jaloux de notre souveraineté », relaie son porte-parole.
Touadéra a alors expliqué à son homologue français qu’il traite « avec le pouvoir russe dans le cadre d’un accord de défense et de formation entre États », avant d’ajouter que le reste « n’était pas son affaire », selon toujours le porte-parole présidentiel centrafricain.
RFI