L’épidémie de coronavirus qui continue de frapper les pays du monde avec plus de 200 mille morts ne constitue pas la seule raison qui fait couler des larmes comme une pluie torrentielle dans certaines familles, comme en Guinée. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest d’une population de 12 millions d’habitants, la pandémie est devenue une opportunité pour le régime de Conakry d’afficher son visage de dérives autoritaire.
Le 22 mars 2020, alors que la maladie sévit déja en Guinée avec trois cas positifs, déclarés officiellement, le pouvoir d’Alpha Condé s’engouffre en organisant un double scrutin législatif et référendaire, qui a accouché un parlement monocolore et une nouvelle constitution garnie de fautes d’orthographe, de grammaire et d’incohérences. Ce rendez-vous manqué dans l’histoire politique du pays a d’ailleurs favorisé la floraison des malades du covid-19, au point que ça emporté le président de la CENI et certains ministre et haut cadres du régime. Le bilan actuel fait état de 21 morts et plus de 3000 cas positifs.
Depuis l’apparition du virus dans le pays, le 12 mars dernier, en lieu et place d’une lutte farouche contre l’ennemi invisible (coronavirus), les autorités intensifient les répressions contre ses opposants. Récemment en une journée de manifestations dans les villes de Coyah, Kamsar et Dubreka contre le délestage électrique, les agents de sécurité du pouvoir ont tué 7 personnes.
L’octogénaire Condé étale tous les jours son agenda machiavélique en vue de se maintenir au palais Séhkoutoureya dont, il est locataire depuis une décennie maintenant.
Alors que tous les dirigeants des pays multiplient des actions qui s’inscrivent dans le cadre de désengorger les prisons, histoire d’éviter une contamination de masse dans les maisons d’arrêt, en réponse aux appels des organisations nationales et internationales, le président guinéen quant à lui remplit les geôles par ses opposants.
C’est plus de 280 personnes, leaders et membres du front national pour la défense de la constitution (FNDC) et d’organisations politiques qui sont incarcérées dans les différentes maisons de détention du pays. Une méthode nihilisme qui a occasionné le décès et l’infection par la pandémie à plusieurs détenus.
Cette ligne dictatoriale empruntée par l’exécutif guinéen fait que la Guinée est devenue la risée du monde. En dépit de tous les cris et demandes de libération des prisonniers politiques et autres délits mineurs, le pensionnaire guinéen reste dans ses bottes avec des oreilles de sourds.
Mamady Camara pour Afriquevision. Info
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