La Banque mondiale va décaisser 15 millions $ pour aider le gouvernement à freiner déforestation en Côte d’Ivoire confrontée à une réduction drastique de sa couverture forestière.
Le financement rentre dans le cadre d’un projet d’investissement forestier qui devrait permettre de préserver et d’accroître le patrimoine forestier de la Côte d’Ivoire, premier pays producteur de fèves de cacao au monde.
La Côte d’Ivoire perd chaque année environ 200 hectares de forêt et, de 16 millions d’hectares au début du siècle, les superficies résiduelles de forêt ne représentaient plus, en 2015, que 3,4 millions d’hectares.
Le gouvernement ivoirien a lancé en 2017 une politique forestière nationale visant à favoriser une agriculture sans déboisement en 2020.
“Nous nous réjouissons d’apporter un appui au pays par ce nouvel investissement, il s’agit du premier programme destiné à piloter la mise en œuvre de la politique forestière nationale”, a déclaré le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Pierre Laporte.
Le projet concerne les zones du sud-ouest et du centre du pays, dans l’actuelle et ancienne ceinture du cacao, où 345.000 agriculteurs et membres de communautés tributaires de la forêt bénéficieront directement de la mise en œuvre du projet.
A en croire, Pierre Laporte, “la pauvreté monétaire devrait diminuer dans les deux régions concernées, qui affichent un taux de déforestation élevé et qui ont des liens du fait de la migration des producteurs de cacao”.
Grâce à la reconstitution et à la conservation des parcs et forêts du pays, cette opération contribuera au développement durable à long terme de ses ressources naturelles, ce qui élargira, pour ces communautés, les possibilités de profiter directement des retombées potentielles, espère la Banque mondiale. Fin
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