L’ancien chef des rebelles ivoiriens, Guillaume Soro, a démissionné vendredi de sa présidence du Parlement, dans le cadre d’une scission avec le président Alassane Ouattara, qui pourrait signaler son intention de se présenter à la présidence du pays l’année prochaine.
Personnage politique clé dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, Soro, âgé de 46 ans, a dirigé une insurrection qui a divisé le pays pendant près d’une décennie en un sud dirigé par un gouvernement et un nord rebelle, et a servi en tant que Premier ministre d’un gouvernement national d’unité sous l’ancien président Laurent Gbagbo. Les membres de son mouvement rebelle se sont battus aux côtés des Nations Unies et des troupes françaises en 2011 pour évincer Gbagbo du palais présidentiel après qu’il eut refusé de reconnaître sa défaite lors du vote présidentiel de 2010.
«Le temps est venu pour moi de suivre mes convictions et mes valeurs morales», a déclaré vendredi à la législature, lors d’une session extraordinaire du parlement dans la capitale commerciale, Abidjan. Soro bénéficierait d’un large soutien de l’armée
Notons que le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi à Abidjan la démission prochaine du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, deuxième personnalité politique en Côte d’Ivoire.
« Guillaume Soro va démissionner en février, c’est entendu et c’est déjà réglé », a déclaré M. Ouattara sans donner plus de précisions. Il a fait cette déclaration lorsqu’il recevait la presse nationale et internationale pour la présentation de ses voeux du Nouvel An.