Le géant français Total à nouveau trimbalé devant les tribunaux pour ses actions qualifiées de destruction de la planète. L’entreprise TotalEnergies est de nouveau dans le viseur des associations environnementales. Quatre ONG ont déposé plainte contre le groupe pétrolier, qu’elles accusent de « climaticide » en lien avec des projets d’extraction de pétrole en Tanzanie et en Ouganda. Une plainte inédite, puisqu’elle assigne la société au pénal.
Jusqu’ici, les plaintes des associations contre TotalEnergies étaient dirigées devant les juridictions civiles. Mais cette nouvelle procédure pour « climaticide » va passer devant le juge pénal. « Il est temps que l’entreprise soit tenue responsable de ses activités », ont déclaré les avocats des ONG dans un communiqué.
Dans le viseur des associations : les activités de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. Un projet d’oléoduc de 1 500 kilomètres de long, reliant l’Ouest de l’Ouganda à la côte tanzanienne. Mais aussi l’exploitation de 400 puits de pétrole dans le plus grand parc national ougandais.
Depuis l’annonce de ces projets l’an dernier, les associations sont vent debout. D’abord contre les dangers pour l’environnement : l’écosystème fragile de la région serait menacé selon elles.
Mais également contre les déplacements de population entraînés par les projets. Début juillet, Human Rights Watch estimait dans un rapport qu’ils avaient déjà « dévasté les moyens de subsistance de milliers de personnes ».
De son côté, TotalEnergies se défend et dit « mener ses opérations en conformité avec ses standards d’opération ».
Avec RFI