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CENI et mouvance présidentielle : vers un bonnet blanc, blanc bonnet !

A écouter les responsables de la CENI se prononcer sur le processus électoral, l’on croirait écouter ceux de la mouvance présidentielle. Les différentes sorties du Président de la CENI, Me Salif Kébé sur le processus électoral ne rassurent pas tout amoureux de la démocratie, d’élections crédibles et transparentes et augurent un lendemain compromettant.

Dans l’une de ses sorties, il soutient que, dans le cadre de l’installation des démembrements de la CENI, si l’opposition n’arrive pas à s’entendre, ils seront dans l’obligation de se passer d’eux. Dans une autre sortie, à la suite de la responsable du département du fichier électoral, il dément l’existence de 1 500 000 électeurs fictifs dans le fichier électoral à sa possession.

A l’analyse de ces sorties, l’on peut croire écouter les hommes de la mouvance. Ce sont d’ailleurs là, des thèses hautement développées par la mouvance présidentielle en vue de se maintenir au Pouvoir au-delà du délai constitutionnel consacré en la matière.

Ce sont des sorties qui présagent un lendemain incertain à cette institution électorale qui se doit d’être indépendante et inclusive. Car, dans bien des cas, les crises en Afrique résultent d’élections truquées et non rassurantes. La CENI rassurerait les parties prenantes au processus électoral en exécutant les conclusions assorties de l’audit du fichier électoral.

Contrairement à ce que pense le Président de la CENI, il existe réellement et ce, en se fondant sur les conclusions de l’audit plus de 1 million 500 mille électeurs fictifs dans le fichier électoral. Le fictif ici doit être entendu comme étant des personnes présentes sur le fichier électoral dont les renseignements ne respectent pas les dispositions prévues en la matière.

Voilà où réside même le bien bien-fondé de passer à une révision électorale encore que la loi en vigueur en République de Guinée l’exige. Car chaque année des guinéens atteignent l’âge de voter. Il faut impérativement leur reconnaître ce droit.

En somme, les sorties du Président de la CENI, de la Responsable du département du fichier électoral ne rassurent pas et augurent un lendemain incertain au processus électoral dans notre pays. Le choix de l’opérateur technique devant rassurant les parties prenantes au processus électoral est aussi important et gage de stabilité.

Aller à contre-courant des conclusions obtenues de façon inclusive, participative et consensuelle, c’est décider personnellement de plonger le pays dans une autre crise sans précédente. Dans ce cas, la CENI sera tenue responsable.

 

Fodé BALDE

Homme politique guinéen

La Guinée d’abord !

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