Après le renouvellement des secrétaires fédéraux de l’intérieur et à l’étranger, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) se projette désormais au congrès national au parti. Mais pour Cellou Dalein Diallo à la tête de cette formation politique depuis 2007, les statuts et les règlements intérieurs n’imposent pas une “alternance”.
Depuis 2020, l’UFDG envisage organiser son congrès national. Mais pour l’ancien premier Cellou Dalein la COVID-19 et la lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé, étaient les raisons principales de ces différents reports. Désormais d’après lui, il ne s’agit qu’une question de temps, puisque dit-il tout est déjà prêt : « En Afrique au sud du Sahara seule l’UFDG a l’habitude de faire de congrès pour renouveler son bureau politique. Actuellement en Guinée quel est le parti qui fait son congrès? Au Sénégal vous pouvez demander à quel moment les partis politiques font leur congrès. Nous on a fait en 2009 et 2015 et en 2020, la COVID-19 et la crise pour la lutte contre le troisième mandat n’ont pas permis de le faire. Ce n’est pas parce que nous n’avions pas la volonté » a-t-il rassuré.
Ce pendant, Dalein soutien que chaque association ou parti politique à ses propres règles, contrairement à un pays qui est régi par une constitution. «Mais pour les partis, ce sont les statuts et les règlements intérieurs. Il n y a pas dans les statuts et les règlements intérieurs (Ufdg) qui disent nécessairement il faut une alternance. Si les gens sont curieux pour dire j’ai duré (à la tête du parti), un autre ne viendra pas, non, il y a des militants là-bas qui m’aiment (…) mais pour l’instant j’observe mon état de santé. Si je serai fatigué ou les gens sont fatigués de moi, je ferai tout pour que quelqu’un me remplace. Parce que j’aime le parti et je fais partie de ceux qui ont lutté pour que l’UFDG soit la première force politique en Afrique au Sud du Sahara. Je ne souhaite pas que ça s’arrête avec moi. Pour les congrès aussi, jamais on a interdit à quelqu’un de se présenter. Donc il y a la démocratie» se félicite le leader blanc-vert.
Si demain, rassure Dalein, un militant du parti ou un électeur éligible souhaite se “présenter contre moi”, il n’y aura pas de problème. « Les statuts et les règlements intérieurs sont là. Mais si le congrès dit, qu’il y ait une présidence tournante il n’y a pas de problème, Cellou Dalein ne s’opposera pas. Mais pour l’instant les militants me font confiance» a-t-il déclaré dans une interview accordée à Kumpital.
Amadou Tidiane Diallo
