Le changement de la monnaie coloniale « CFA » dans les 14 pays africains continue d’alimenter les débats dans la sphère politico-économique du continent. En séjour récemment à Ouagadougou au Burkina Faso où il participait à la rencontre des libéraux démocrate dont il est vice-président, l’économiste et chef de file de l’opposition guinéenne a donné son point de vue sur les avantages de cette communauté financière africaine (CFA).
Pour Cellou Dalein Diallo quoi qu’on dise cette monnaie regorge des bénéfiques pour les Etats qui en utilisent. « On a fait un mauvais procès au CFA. C’est vrai que c’est un système hérité de la colonisation mais qui a été suffisamment adapté. Mais les chefs d’Etat ont décidé d’aller vers L’ECO, je pense que le maintien de la garantie de la France dans cette phase transitoire est utile. Le Cfa pour moi a des avantages indéniables même si le mécanisme avait été critiqué », lance le ténor de l’opposition en Guinée, invité chez nos confrères de la radio Oméga.
Cette sortie médiatique a créé un tollé dans les rangs des activistes et opposants de l’utilisation de cette monnaie dans les pays d’Afrique. A l’image de Nathalie Yamb, de nationalité Ivoirienne et Suisse, qui d’ailleurs a été expulsé récemment par le président Alassane Ouattara, flingue la figure de proue de l’opposition et ancien premier ministre en Guinée en lui qualifiant de « prostitué monétaire ».
Cellou Dalein Diallo, le prostitué monetaire. Cette déclaration est un «prends moi cadeau» à l’attention de la France, du racolage pur et simple. Celui-là est tout sauf un opposant. Ne perdez pas votre voix à le voter. #StopCfa pic.twitter.com/CWvYJoIO28
— Nathalie Yamb (@Nath_Yamb) February 16, 2020
Pour rappel, six pays de la CEDEAO dont la Guinée ont affiché récemment leur opposition à l’application de la nouvelle monnaie « l’Eco ». Mais le dernier mot revient aux dirigeants de ces nations à confirmer ou infirmer l’avis de leurs ministres des finances et gouverneurs des banques centrales.
Mamady Camara pour afriquevision.Info
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