C’est un homme qui incarne toute une communauté (idéologie) de douleurs, de frustrations et de mépris qui prépare méthodiquement son coup de dam qui le conduira au firmament de toutes les gloires humaines.
Pour les uns, l’homme est l’ombre de lui-même, politiquement, il s’est effiloché, isolé et réduit à la plus infime expression.
Pour d’autres, surtout les prestidigitateurs qui pronostiquent sur le sort de l’homme, « Dalein c’est mort. Il ne sera jamais Président. Il a été complètement cassé par le pouvoir. Il n’est plus ce monstre de la foule qui peut faire trembler le pouvoir. Il a perdu sa base. C’est un vieux souvenir ».
Tout se dit, tout se raconte. Mais est-ce pour autant une vérité ou une réalité ?
L’UFDG d’aujourd’hui était le RPG d’hier dont le traitement a été avec un mépris sans égal sous le régime militaire. Et Cellou Dalein de demain pourrait bien entendu être Alpha Condé d’aujourd’hui (Président).
Dans un passé récent, on disait tout et racontait n’importe quoi sur l’opposant Alpha Condé. Ça été dit ici et ailleurs, qu’il ne « sera jamais Président de ce pays ». Le temps a prouvé le contraire de toutes ces élucubrations. Car, comme il l’a dit lui-même, nul ne peut couvrir le soleil avec ses deux mains. Nul ne peut arrêter le destin de son prochain, et nul n’est prophète des temps.
Cellou Dalein Diallo a-t-il courbé l’échine face à la machine politique assez destructrice mise à sa trousse ? Ou, a-t-il décidé de faire une pause dans son combat en attendant que la brume se dissipe ?
Contrairement aux spéculations faites et aux pronostics les plus décousus de lucidité, Cellou Dalein Diallo est loin du cimetière politique. Ceux qui veulent le voir plier le genou doivent attendre longtemps.
Derrière le recul de l’homme se cache un esprit calculateur, un cœur armé de courage et une conscience enveloppée dans un corps façonné et appliqué face à toute épreuve.
L’homme n’a pas abdiqué. Malgré le rapport de force disproportionné, certes, il reste ferme et catégorique : pas question de ramper ni de s’abaisser pour s’offrir un droit ou un avantage.
Il compte mener avec la ferme conviction le combat démocratique si noble qu’il serait d’une haute trahison, s’il arrivait à baisser les armes face aux dures épreuves du moment.
Il veut honorer la mémoire de ceux qui sont tombés sur le front de la lutte démocratique, ceux qui sont paralysés à vie et ceux qui ont perdu tout bien et ou encore, ceux qui voient en lui, un modèle, un miroir, un porteur de bonheur et d’espérance.
Pas question pour lui de faire marche arrière ou de se résigner à un sort voulu et tracé par un adversaire quelconque. Loin s’en faut !
A bien analyser ses discours, à observer minutieusement ses démarches ou à interpréter raisonnablement son engagement, Cellou Dalein Diallo dégage une certaine éthique, une discipline avec un calendrier qui se rature, se raffine pour être au grand rendez-vous des meilleurs et beaux jours pour tout un peuple.
Ce silence s’il en est véritablement un, devait plutôt inquiéter le camp d’en face que de se faire des illusions les plus fausses, les plus erronées.
Détrompez-vous, demain peut bien être un autre jour, soyez-en convaincus !
C’est juste une question de temps, de croyance, de persévérance et de patience. Cellou Dalein Diallo, sans trop faire dans l’excès, a un destin insubmersible qu’aucun pronostic ne peut entamer ni altérer.
Son réveil très certain et dans un bref délai démentira avec élégance toutes les prévisions de nos grands charlatans politiques, maîtres des temps et des destins. C’est l’homme qui se presse, mais le destin suit une chronologie bien établie par le maître de l’univers.
Prendre les épreuves politiques dans la marche vers le pouvoir comme une capitulation est une absurdité intellectuelle.
L’homme annoncé politiquement mort, n’a pas encore livré toutes ses munitions. Il a encore de bonnes cartes en main.
A bon entendeur, salut !
Laye Oularé
