Les Républiques du Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé dans un communiqué télévisé conjointement, leur retrait de la communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effet immédiat.
Bamako, Ouagadougou et Niamey tous dirigés par des militaires disent avoir constaté avec « beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme»
En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, « trahissant” ses principes fondateurs, est devenue disent-ils une “menace” pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur.
Le Colonel Asmy Goïta, le capitaine Ibrahima Traoré et le général Abdouraymane Tiani accusent l’organisation de n’avoir pas porté assistance à leurs États dans le cadre de «notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire, lorsque ces États ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées» ont-ils dénoncé.
Face à cette situation qui perdure, les trois militaires qui ont récemment créé la création d’une coalition contre le djihadisme disent prendre toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations et décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Après 49 ans d’existence, désormais la CEDEAO compte 12 pays et commence à s’affaiblir petit à petit.
Amadou Tidiane Diallo