L’éducation en Afrique est devenue un problème pour nos gouvernants. Au Burkina Faso, une seule université censée abriter 25000 étudiants, en reçoivent 70 000. Une situation qui a fini désagréger le système éducatif. Le Monde Afrique y a consacré un sujet sur les difficultés rencontrées par les étudiants en quête de parchemin. L’exemple de Lacina est édifiant.
Agé de 30 et étudiant en Sciences de la vie et de la Terre à Ouaga 1, la plus grande université du Burkina, Lacina se bat depuis 7 ans pour terminer sa licence « Je n’ai pas eu cours depuis juillet 2017 », explique-t-il. « Tout ça, c’est à cause du chevauchement des années universitaires », a-t-il farouchement déploré.
« Les nouveaux vont pouvoir commencer les cours, mais pour passer leurs examens, ils devront attendre que la promotion précédente ait eu ses résultats », a averti l’étudiant Lacina Bafiogo.
Si bien que les étudiants qui parviennent à passer leur licence en six ans s’estiment heureux « On prend les années pour des semestres. Personne n’y comprend plus rien. Certains étudiants ne savent même plus en quelle année ils sont ! » Fustige-t-il
Fondé en 1974, l’université Ouaga 1 déborde aujourd’hui de plus 70 000 étudiants pour environ 25 000 places assises. Les amphithéâtres ne suffisent pas à absorber les nouveaux arrivants. « Les dernières constructions datent de 2016, précise Bintou Sessouma, directrice générale de l’enseignement supérieur. Ce sont les pavillons K et L, qui ont ajouté 5 000 places assises. »
Le 19 janvier, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a aussi lancé les travaux d’une nouvelle unité de formation
et de recherche en sciences et techniques à l’université Ouaga 2.