Au Burkina Faso, les mines d’or de Boungou et Wahgnion appartiennent désormais à l’État. Lundi, plusieurs conventions ont été signées entre le ministre de l’Économie, Aboubakar Nacanabo, et les sociétés minières Endevour mining et Lilum mining. Ces deux nationalisations mettent un terme au différend qui opposait les deux groupes.
Il y a un peu plus d’un an, en juin 2023, l’entreprise canadienne Endeavour mining cédait ses parts des sites de Boungou et Wahgnion au groupe américain Lilium mining, présidé par l’homme d’affaires d’origine burkinabè Simon Tiemtoré.
Mais au bout de quelques mois, Endeavour avait accusé Lilium de ne pas respecter ses échéances de paiement et porté l’affaire en justice, comme le rappelle l’Agence de presse africaine (APA).
La nationalisation des deux mines, sous forme de rachat par l’Etat burkinabè, vient donc mettre un terme à ce conflit.
90 millions de dollars
Le ministère burkinabè de transition indique dans un communiqué avoir conclu trois accords avec Endeavour mining : un premier de redevance, un autre transactionnel et enfin un dernier, de paiement. « L’État burkinabè doit payer soixante 60 millions de dollars, plus des redevances sur une production de 400 000 onces », détaille le ministre Aboubakar Nacanabo, pour un total d’ « environ 90 millions de dollars. »
Cette nationalisation des deux mines d’or doit permettre à l’État burkinabè de profiter davantage de leurs retombées. Les autorités de transition se sont également engagées à continuer l’exploitation des deux mines avec les actuels employés.
Avec RFI