Depuis la mort de docteur Mamoudou Barry à Rouen en France le 20 juillet dernier, l’indignation se multiplie en Guinée et ailleurs. Ce vendredi 26 juillet, plusieurs acteurs de la société civile, amis, famille et connaissances du jeune universitaire, se sont mobilisés devant l’ambassade de France en Guinée pour réclamer justice pour la victime. « Notre présence ici est d’inviter la justice française à accélérer la procédure judiciaire contre le présumé assassin du jeune guinéen âgé de 31 ans et père d’une fille de deux ans. », a indiqué un manifestant.
Les manifestants qui ont rallié devant la représentation diplomatique française en Guinée, étaient munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « justice pour Mamoudou Barry, Non au racisme ». Furieux de cet acte ignoble, les manifestants ont dans leur déclaration » condamné la disparition brutale de cet enseignant chercheur, parti en France en 2012.
En marge du phénomène des migrants vers l’occident, les crimes raciaux continuent à éclabousser nos compatriotes. Froidement tué par un franco-turc pour des raisons racistes, Mamoudou est parti à la fleur de son âge. C’est avec un sentiment de choc, de tristesse et de colère que nous avons appris l’assassinat de notre compatriote Mamoudou Barry, enseignant chercheur à l’université de Rouen, assassiné dans la même ville le 20 juillet 2019. Nous condamnons avec fermeté cette barbarie qui, en plus de son caractère extrêmement ignoble, viole les textes internationaux en matière de droit de l’homme. Cependant, Nous saluons le soutien indéfectible de nos frères et amis africains ainsi que toutes les institutions ou personnes physiques d’ailleurs qui nous accompagnent dans ce combat en faveur du rétablissement de l’équation » sang noir égale sang blanc ». Nous prenons acte des efforts de la justice française pour mettre hors d’état de nuire ce criminel racial et les exhortons d’aller jusqu’au bout de la procédure judiciaire déjà engagée. Si non, l’auteur de ce crime racial symboliserait pour tous les citoyens noirs vivants à l’occident, une menace à la liberté d’opinion et une atteinte à la dignité africaine », a dit Ange Gabriel du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSG).
Cette manifestation qui s’est tenue sans aucun incident, se déroule au même moment que les guinéens résidents en France organisent une autre manifestation ce vendredi de l’Université de Rouen jusqu’au palais de justice de la même ville.
Mamady Camara pour afriquevision.info
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