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Angola : la Sonangol du pétrole aux énergies  renouvelables

Il a fallu la chute du prix du carburant, pour que la  société nationale d’hydrocarbures d’Angola (Sonangol) se tourne vers les énergies renouvelables. Désormais, elle va produire de l’énergie solaire afin d’accroître les capacités du pays et faire face à une demande de plus en plus croissante. Selon son PCA, Carlos Saturnino, un premier projet avec une bagatelle  de 33 millions de dollars verra le jour dès 2020 avec à terme une capacité de production de 100 MW qui seront injectés dans le réseau national.

La Sonangol se met au solaire. La puissante entreprise publique d’hydrocarbures d’Angola a décidé en effet de se mettre à son tour, à la promotion d’énergies renouvelables afin de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles.

Selon son Président directeur général, Carlos Saturnino, un projet de production d’énergie solaire, évalué à 33 millions de dollars, devrait être mis en service dès 2020 dans la province de Namibe, avec une capacité de 100 mégawatts (MW), même si dans un premier temps, l’installation produira 25 MW. Afin d’accompagner le développement des énergies renouvelables dans le pays, la Sonangol envisage également de mettre en place une usine de production d’équipements solaires dans le pays.

Selon Carlos Santurnino, des études de faisabilité ont déjà été réalisées pour la phase de mise en œuvre de l’usine, et la production d’énergie solaire de cette ligne serait intégrée dans le Réseau national de transport (RNT) afin de compenser les moments de forte demande en électricité du pays. Selon les explications du PCA de Sonangol qui s’adressait à la presse en marge des festivités commémorant les 43 ans de la création de la société, cette initiative s’explique par l’identification d’un corridor entre les provinces de Namibe et de Huíla, où l’incidence des heures solaires est forte et où le besoin en électricité s’adapte à la capacité de production initiale du projet.

La mise en service du projet apporterait donc des avantages supplémentaires en termes de réduction de la consommation de diesel. Selon le PCA de Sonangol, en 2016 lors de la dernière révision des prix, le taux de change du dollar qui était de 155 kwanzas (AKZ), le prix du diesel était de 87 centimes de dollar et celui de l’essence était équivalent à 1,03 dollar. En 2019, avec le taux de change du dollar évalué à 313,7 AKZ, le diesel est vendu à 0,43 dollar et l’essence à 0,51 dollar.

17,7 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2018

Lors de sa sortie médiatique, le PCA de Sonangol a également rapporté les résultats de l’entreprise pour l’exercice 2018. Selon Carlos Saturnino, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 17,7 milliards de dollars à la clôture de l’exercice précédent, dont des revenus d’un montant de 8,9 milliards de dollars, provenant des concessions du secteur pétrolier et du solde des sociétés du groupe et de ses filiales.

Selon Saturnino, en 2018 la société avait adopté une politique de réduction des coûts et économisé 1,483 milliard de dollars. Malgré des résultats positifs, la société a enregistré un impact négatif de la dépréciation du kwanza par rapport au dollar, ainsi que des coûts élevés d’importation de carburant et du manque de liquidité des entreprises. Pour l’exercice en cours, le groupe compte poursuivre le processus de cession de certaines de ses filiales ainsi que de ses participations dans certaines sociétés.

 

 

Avec afrique.latribune.fr

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