Le président guinéen Alpha Condé poursuit ses périples tournées dans les villes de l’intérieur du pays pour convaincre les citoyens à adhérer sur son projet de changement constitutionnel. Après la Guinée forestière au sud, le locataire du palais Séhkoutoureya a atterri ce samedi 23 novembre 2019 à Kankan, capitale de la haute Guinée. Dans cette ville au nord du pays, fief de sa formation politique le rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le pensionnaire de Conakry, a mulptiplié ses promesses à l’endroit de la foule venue l’ovasionnée.
Certes, il n’a pas encore officialisé son intention ou non de briguer une présidence à vie, mais ses proches ont exprimé leur volonté de changer la constitution, histoire de l’ouvrir un autre mandat. Depuis quelques mois, ils intensifient des mobilisations dans les différentes zones pour persuader l’opinion la nécessité d’offrir une nouvelle loi fondamentale.
Pour le dirigeant guinéen, la moitié de cette région n’a pas voté parce qu’elle n’était pas recensée, a lancé pour la circonstance l’homme de 81 ans.
A son arrivé, Alpha Condé a été réceptionné sur 15 km en 5 heures par les populations enthousiastes. Dans la foulé, il a invité ses partisans à ne jamais s’en prendre à un citoyen, encore moins de jeter une pierre sur quelqu’un. Il a fait un mea-culpa en avouant que « la Guinée appartient à tous les Guinéens ».
Comme pour dire qu’il est en campagne, l’ancien opposant historique a promu encore le public harangué. «J’ai entendu les réclamations des gens de Kankan. J’ai dit aux jeunes qui réclament le courant qu’ils vont avoir bientôt une surprise. C’est vrai il reste beaucoup à faire. Malgré les 10 ans et demi d’Ebola, la Guinée a avancé. Ici, vous représentez la Guinée qui avance.
Aujourd’hui, la Guinée est respectée, la Guinée a une voix et cela ne plaît pas à tout le monde. Mais le train de la Guinée qui a démarré, il n’est de pouvoir de personne ni sur terre ni sur mer d’arrêter. Car notre avenir dépend seulement de Dieu. En dehors de Dieu, personne d’autre ne peut dire à la Guinée d’aller à gauche ou à droite, on ira là où le peuple veut qu’on aille. (…)
Il ne suffit pas seulement de mobiliser, il faut vous mobiliser pour aller vous inscrire, car votre force c’est le bulletin de vote, chacun de vous doit avoir comme souci d’aller se faire recenser. La moitié de la Haute Guinée n’a pas voté parce qu’elle n’était pas recensée, a laissé entendre au micro de nos confères de mediaguinee.
Au même moment son premier ministre, Kassory Fofana est en visite en moyenne Guinée, fief du principal opposant Cellou Dalein Diallo, pour dit-on installer l’agence nationale de l’inclusion économique et sociale (ANIES).
Le ton est donné. L’opposition à travers le FNDC intensifie aussi les manifestations contre le maintien du président au pouvoir au delà de 2020.
Mouctar Barry pour afriquevision.info
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