Le président guinéen Alpha Condé a entamé ce jeudi 20 février 2020, une tournée dans les villes de l’intérieur de son pays, une façon pour l’octogénaire de persuader les populations locales de son projet de nouvelle constitution, dont le référendum est prévu le 1er mars prochain.
Alors que la Guinée est en proie à des véritables résistances active citoyenne contre la présidence à vie de leur chef d’Etat, pilotée par le FNDC, le locataire du palais Séhkoutoureya a posé ses valises ce matin dans la ville de Faranah, en Haute Guinée. C’est le début d’une tournée dans la savane guinéenne. Ce marathon politique va conduire l’autocrate dans plusieurs localités de la province, notamment Kissidougou, Kouroussa, Kankan, Kérouané et qui va s’achever dans la zone aurifère à Siguiri le dimanche.
Ce déplacement s’inscrit dans le cadre d’asperger les citoyens de ces villes acquis à sa cause, le vent du double scrutin législatif et référendaire. C’est un homme engagé contre vent et marrée de la volonté de son peuple à faire passer sa loi fondamentale comme une lettre à la poste et obtenir une assemblée monocolore, qui sera une chambre d’enregistrement pour sa galaxie.
A dix jours de la joute électorale, les deux camps rivaux s’affrontent dans les rues. Ce énième voyage du pensionnaire de Conakry est le signal de sa perte de légitimité dans ses bastions. Cette région autrefois perçue comme un boulevard du RPG, affiche ces derniers temps son hostilité de la volonté de leur mentor à s’éterniser au fauteuil présidentiel.
C’est l’occasion pour l’opposant historique devenu président en 2010, de redorer le blason avant l’échéance électorale. C’est une nouvelle conquête d’un terrain glissant pour le désormais dictateur et sanguinaire dans l’histoire démocratique de la Guinée.
Mouctar Barry pour Afriquevision.Info
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