Si la gouvernance publique consiste à résoudre les problèmes des populations et améliorer éventuellement leurs conditions de vie, celle du régime d’Alpha Condé a plutôt favorisé l’émergence des décideurs extrémistes, arrivistes, médiocres et arrogants au détriment des ressources humaines (techniques et morales) dont le pays dispose.
Pour illustrer cela, combien de Guinéens ont récemment bénéficié de promotion dans les institutions internationales sous le parrainage de l’État ? Combien ont été distingués par des organisations crédibles pour leur contribution dans des travaux d’intérêt général qui font avancer la Guinée et le reste du monde ?
En revanche, des hauts cadres de l’État ont marqué nos esprits par leur cruauté contre des citoyens innocents. Ils sont nombreux à avoir été cité dans des scandales de corruption et de détournement des deniers publics sans même faire l’objet d’une enquête ou une sanction disciplinaire. De façon régulière, ils ternissent l’image de notre pays par leur médiocrité perceptible dès leur prise de parole.
Évidemment que cela ne pouvait en être autrement lorsque la gouvernance n’est basée que sur la promotion de la haine et de la division à défaut d’une vision de développement. Cela étant, tout porte à croire que les besoins de nomination ne correspondent qu’à la capacité de nuisance des bénéficiaires.
Le régime a brillé par son aptitude à promouvoir les spécialistes en kidnapping, emprisonnement et assassinats des citoyens innocents, attaques au gaz lacrymogène contre des lieux de culte et cimetières, bastonnade de personnes âgées et des enfants, arrestations massives à caractère politico-ethnique, confiscation des corps des victimes de la violence d’État, discours démagogiques et promesses fallacieuses, etc.
C’est à comprendre que seuls les “surdoués” en ce genre de pratiques malsaines méritent une promotion auprès d’Alpha Condé. Alors quels intérêts peuvent-ils avoir dans l’instauration d’une démocratie ? Ont-ils un avantage dans une Guinée calme et prospère ? Qu’ont-ils à gagner en dehors de la crise permanente qui justifie leur maintien à des postes de responsabilité dont ils se servent pour uniquement entretenir leur train de vie ?
Finalement, cela amène à s’interroger sur l’héritage politique d’Alpha Condé et sur l’utilité de sa carrière pour la Guinée. Il suffit de voir les profils de ses collaborateurs et le calvaire quotidien de nos concitoyens pour comprendre le malheur que sa gouvernance représente pour notre pays.
La dictature étant naturellement un système nuisible, elle ne recrute que la main d’œuvre utile aux intérêts du mal.
Aliou BAH
MoDeL