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Glencore en chute, épinglée par les scandales de corruption en RDC

Après dix-huit ans passés à la tête de la compagnie anglo-suisse de négoce et d’exploitation minière, Ivan Glasenberg s’apprête à céder son fauteuil de directeur général de Glencore. L’annonce intervient alors que la société doit faire face à une nouvelle enquête du Serious Fraud Office (SFO), l’agence britannique de répression des fraudes.
« Les vieux vont partir…», a déclaré Ivan Glasenberg, directeur général de Glencore, aux actionnaires mardi dernier lors d’une rencontre avec les investisseurs. Il confirme les rumeurs d’un départ imminent de têtes dirigeantes de la société anglo-suisse embourbée dans des scandales de corruptions, notamment en République démocratique du Congo (RDC), au Nigeria et en Amérique latine. La nomination d’un nouveau directeur général pourrait être effective à partir de 2020, l’année du processus de transition. La compagnie spécialisée dans l’exploitation minière et le commerce, dirigée par Ivan Glasenberg depuis 2002 a été secouée par des scandales de corruption. Dans le collimateur du département américain de la justice pour une vaste enquête de corruption liée à ses activités en RDC, au Nigeria, au Venezuela, Glencore devra cette fois se défendre devant le Serious Fraud Office (SFO), l’agence britannique de répression des fraudes.
« Glencore a été informé que le Serious Fraud Office (SFO) a ouvert une enquête pour des soupçons de corruption dans la conduite des activités du groupe », reconnait la compagnie dans un bref communiqué, publié le 5 décembre.
Une nouvelle affaire pour Glencore côté à la bourse de Londres où ses actions ont baissé de 8,6% dans la journée du jeudi, soit son niveau le plus bas en trois ans. Depuis janvier, les titres du groupe accusé de corruption notamment en RDC ont baissé de près de 20% à la bourse. Entre 2013 et 2016, le géant minier auraient verser plus de 75 millions de dollars à Dan Gertler, un homme d’affaires controversé accusé d’avoir corrompu de hauts responsables de la République démocratique du Congo afin de promouvoir ses intérêts dans le secteur minier, a révélé l’ONG Global Witness, en mars 2017. L’ouverture de cette enquête par la SFO, saluée par l’ONG, exerce une pression supplémentaire sur le PDG, Ivan Glasenberg, 62 ans, qui a annoncé aux actionnaires son départ imminent, et un renouvellement des équipes du groupe, à partir de l’année prochaine.

Chiffres en baisse pour Glencore

Glencore a du faire à un chapelet de contre-performances en 2019. Son bénéfice net a chuté de 92% par rapport à la même période en juin 2018, pour se chiffrer à 226 millions de dollars au premier semestre de 2019. Les résultats du groupe ont pâti de la chute du prix du cobalt. De mars 2018 à octobre 2019, les prix du cobalt sont passés de 94 500 dollars la tonne à 26 000 dollars la tonne. Un bilan alourdi par les taxes supplémentaires imposées par le code minier Congo promulgué en mars 2018. La compagnie minière évoque ses résultats en baisse pour justifier la fermeture de l’exploitation de sa mine de Mutanda, dans le sud-est du pays, premier site d’exploitation mondiale du cuivre et de cobalt.
Déterminé à aborder 2020 sous de meilleurs auspices, le DG de Glencore s’est néanmoins engagé à réduire encore le ratio de l’endettement net de Glencore sur l’Ebitda. Il prévoit également de générer près de 4,4 milliards de dollars de cash-flow libre en 2019.

 

Afrique.latribune

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