En vue des élections législatives du 30 juillet au Sénégal, les différentes alliances politiques ont jusqu’à ce mardi 30 mai minuit pour déposer leurs listes. Pour contrer la coalition du président Macky Sall et protester contre l’incarcération en mars de Khalifa Sall, le maire de Dakar, soupçonné de détournement de deniers publics, l’opposition a annoncé la création d’une très large coalition.
Mais à quelques heures de la clôture du dépôt des listes, cette alliance annoncée comme le seul rempart au chef de l’Etat, est littéralement en train d’imploser. Décidément la famille Wade, qui tient son parti le PDS d’une main de fer n’imagine pas une alliance sans la diriger. Et, faute d’accord avec Khalifa Sall, Idrissa Seck et Malick Gackou, elle a donc décidé de former à la dernière minute une nouvelle coalition. « Une coalition gagnante », indique le parti dans un mail envoyé à la presse tard lundi soir.
Une coalition avec Abdoulaye Wade, qui a fêté ses 91 ans lundi, en tête de liste. L’ex-président était à la manœuvre depuis le début de l’année pour organiser l’offensive contre Macky Sall. Mais si tous les leaders réunis autour de lui s’accordaient pour demander la libération de Khalifa Sall, l’idée de faire campagne avec le maire de Dakar en tête de liste n’était pas imaginable au sein du PDS. Des divisions déjà observées lors des derniers rassemblements ou chaque camp de cette opposition voyait son poulain président en 2019.
Des divisions pointées du doigt par la coalition au pouvoir. Sauf coup de tonnerre de dernière minute, c’est donc une opposition affaiblie et désormais divisée qui se lance dans la campagne pour les législatives.
RFI