On estime que l’Afrique possède 65 pour cent des terres non cultivées dans le monde, mais produit seulement environ 10 pour cent de la production alimentaire mondiale.
En dépit de la vaste richesse naturelle du continent, les agriculteurs africains produisent beaucoup moins d’aliments par hectare que la moyenne mondiale, et les systèmes de production, de distribution ne fonctionnent pas de manière optimale.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la population mondiale atteindra 9,1 milliards d’ici 2050 et, pour nourrir ce nombre de personnes, la production alimentaire mondiale devra croître de 70%. Pour l’Afrique, qui devrait atteindre environ 2 milliards de personnes, la productivité agricole doit accélérer à un rythme plus rapide que la moyenne mondiale pour éviter la famine.
Les défis alimentaires en Afrique sont multiples: la population augmente, mais elle est menacée par une faible productivité agricole exacerbée par les changements climatiques, les périodes de jachère plus courtes et les migrations rurales et urbaines qui privent les communautés agricoles des jeunes, le manque de financement. L’agriculture représente plus de 30% du PIB du continent et emploie plus de 60% de sa population active.
Financement des agriculteurs de l’Afrique
La BAD investira 24 milliards de dollars dans l’agriculture africaine au cours des 10 prochaines années et le secteur pourra générer 1 000 milliards de dollars d’ici 2030.
Les femmes représentent plus de la moitié du 1,2 milliard de personnes en Afrique; Les femmes jouent des rôles décisifs dans la sécurité alimentaire en Afrique: elles cultivent la plupart des aliments destinés à la consommation domestique et sont principalement responsables de la préparation, du stockage et de la transformation des aliments.
“Les femmes remboursent leurs prêts. elles sont bancables, mais le système bancaire ne leur prête pas. Nous voulons changer cela; Nous voulons activer le système financier et permettre aux institutions de prêter aux femmes. Ensemble, la BAD et la SFI manifestent de la confiance en la crédibilité des femmes », a déclaré le Dr. Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).
La BAD estime que l’écart de financement pour les femmes d’affaires africaines s’élève à 42 milliards de dollars, dont 15,6 milliards de dollars pour les femmes dans l’agriculture.
Pour remédier à cet écart de financement, en particulier pour les femmes dans le secteur de l’agriculture, la BAD et la Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale ont signé un protocole d’entente visant à promouvoir les investissements qui profitent aux femmes.
Le protocole d’entente, signé le mardi 22 mai 2017, lors de la clôture de la 52ème réunion annuelle de la BAD, à Ahmedabad, en Inde, va profiter du financement du programme « « Affirmative Finance for Women in Africa (AFAWA) » de la BAD, qui vise à fournir des informations disponibles et des services financiers abordables aux femmes par le biais de certaines institutions financières, selon la Banque. La Banque espère engager quelque 3 milliards de dollars sur une période de 10 ans.