C’est un déferlement d’une foule furieuse du projet de nouvelle constitution en Guinée, qui a défilé ce samedi 26 octobre à la place du Trocadéro au 16ème arrondissement à Paris. Vêtus de t-shirt rouge du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), d’autres de leurs vêtements préférés avec comme slogan « Non à un 3ème mandat en Guinée » ou encore « Non à un référendum constitutionnel », a bas Alpha Condé et halte aux tueries que les opposants ont animé la manifestation.
Dans le rang des milliers de manifestants, plusieurs figurent politiques et artistiques de la Guinée, y étaient, parmi lesquelles Moussa Baldé du Mouvement la République Emergente et Moderne (REM), Ousmane Gaoul Diallo député de l’UFDG ou encore Alpha Wess.
Selon le coordinateur de la REM, « cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le projet de nouvelle constitution, dont Alpha Condé et son gouvernement veulent imposer au guinéens. Et nous disons non à cette forfaiture à la démocratie. Notre pays n’a plus besoin d’un autre mandat pour l’actuel locataire de Sehkoutoureya », a indiqué l’ancien candidat à la mairie de Ratoma.
« La gestion du régime est tellement chaotique de telle sorte que les guinéens ont envie d’en finir avec ce pouvoir avant même 2020. C’est pourquoi, nous demandons encore que la justice fasse la lumière sur les assassinats et les crimes économiques commis par cette bande», a-t-il martelé
Pour l’artiste et compositeur Alpha Wess désormais installé en France, « nous allons continuer la lutte contre ce projet cynique, car il est dangereux pour les guinéens et pour l’Afrique ».
« Les guinéens ont démontré ce jeudi 24 octobre qu’ils ne veulent pas d’une nouvelle constitution et ils l’ont exprimé de manière pacifique sans effusion de sang, par ce que le régime n’a pas autorisé cette fois-ci les agents de sécurité à tirer à balles réelles sur les citoyens. Ça donné raison à l’opinion que c’est l’Etat qui organise la mort des manifestants », a dénoncé l’élu uninominal de la préfecture de Gaoual.
« Nous demandons le départ du président Condé pour qu’on puisse mettre en place une transition en vue d’amorcer une véritable démocratie en Guinée. Nous réclamons aussi la libération des leaders du FNDC injustement arrêtés et condamnés », a fustigé l’ancienne candidate à la présidentielle de 2015, Marie Madeleine Dioubaté.
A noter que plusieurs citoyens d’autres pays de l’Afrique étaient au chevet des manifestants pour protester contre ce projet qui pourrait favoriser une présidence à vie pour le pensionnaire de Conakry.
Ibrahima Diallo et BD depuis Paris pour afriquevision.info
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