C’est une scène de violence contre des journalistes qui ne dit pas son nom, qui a lieu ce mardi 31 octobre 2017 à l’escadron mobile numéro 3 de Matam. En effet c’est un groupe de jeunes gendarmes qui s’en est pris à des journalistes qui étaient sur place pour soutenir leur collègue le coordinateur du groupe Gangan Aboubacar Camara détenu depuis la veille. Une interpellation qui fait suite à, une rumeur sur la mort du président Alpha Condé. Cette violence s’est soldée par au moins 7 blessés et du matériel de travail endommagé. Voici la réaction à chaud de quelques victimes au micro d’afriquevision.info
Fatoumata Dalanda Bah journaliste à Espace FM: « on, est venu à, l’escadron mobile numéro 3 de Matam pour exiger la libération de notre confrère, les gendarmes nous ont dit de sortir ils ont formé une ceinture humaine arrivée à la porte ils nous ont bousculé et ont commencé à nous brutaliser et à nous frapper. En même temps ils ont brutalisé deux journalistes qui avaient des caméras ils ont endommagés leur matériel. Moi, ils m’ont donné un coup avec la ceinture sur le dos et ils m’ont tapé sur l’œil droit et ils ont essayé de tirer mes mèches, mais je me suis courbée. Mes confrères Mamadou Aliou Bangoura et Louis de Finesh ont été aussi frappés par les gendarmes » témoigne la victime en larme.
Sory Kandia animateur à Gangan: « hier on a passé la nuit à la gendarmerie de Yimbaya ; ce matin ils nous ont dit qu’ils attendaient les instructions du procureur Ali Touré près du tribunal de première instance de Mafanco pour nous transporter de l’autre côté. C’est eux même qui nous ont amené ici dans une Pickup mais quand on sortait un commandant est venu, je ne sais où a donné l’ordre de nous faire sortir. Contre toute attente arrivée au niveau de la porte ils ont commencé à nous brutaliser ; ils ont terrassé battu ; et même pourchassé certains y compris moi.»
Ce n’est pas la première fois que les journalistes subissent le bourreau des forces de l’ordre. L’on se rappelle des hommes en tenues avaient aussi bastonné et confisqué les matériels de travail de la journaliste Fatoumata Dalanda Bah de la radio Espace FM. Sa seule faute est d’avoir pris des images lors d’une manifestation politique au mois d’Aout 2017 au rond-point de la Tannerie dans la commune de Matoto.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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