Les effets provoqués par la posture radicale adoptée en 2010 par la classe politique doit être une tendance à franchir en 2020.
L’instrumentalisation de la carte ethnique a désagréablement été la très surprenante cliente du système politique précipitant la décomposition du jeu démocratique en frappant au portefeuille de l’identité.
2020, une année de rupture et d’espérance
L’ethno-stratégie doit être une pratique d’un autre temps. Le retour aux discours excessifs, identitaires et surenchères en 2020, mettra au banc de l’histoire notre folle ambition d’être une Nation. On aura créé une victoire par erreur significative avec la naissance d’un foyer de tensions, de ruptures ou de fracture sociale assez douloureuse et très puante.
Barrer la trajectoire ascensionnelle qui propulse assez impétueusement le repli sur l’identité et l’originalité doit être le créneau de cette horde politique qui se joue les mamelles de la division. Refaire un système politique de gouvernance moins participative et très sélective fera échec à notre destin d’État égalitaire, démocratique et de liberté de chance.
L’habilité politique des compétiteurs en 2020, devra permettre de créer un débat civilisé portant sur la force des arguments en ce qui concerne les sujets de préoccupation nationale. La sécurité, la santé, l’éducation, une économie saine, un plan de redressement institutionnel, la réforme territoriale et l’organisation administrative…bref, une meilleure justice sociale. Mais en attendant, il faudra résoudre la très épineuse équation de l’alternance. C’est là où réside le gros du problème.
Comment s’y prendre ?
À la place des menaces, de la haine ou de la brutalité des mots, il faut rabattre la carte du rassemblement, de la confiance et d’espoir contre celle du clivage, du rejet, de la peur et de la vengeance.
Il faut une aventure commune, collective et raisonnable. Faire le jeu démocratique et la question de l’alternance autrement et intelligemment. Et, sortir du populisme émotionnel sans succès.
C’est le rassemblement !
Par Habib Marouane CAMARA
Journaliste et Analyste politique