Tribune. Il y a plus de soixante ans, la Guinée, première colonie africaine à gagner son indépendance, répondait par la négative au référendum-plébiscite organisé par le général de Gaulle.
C’EST en 1960 que la plupart des anciennes colonies françaises d’Afrique tropicale accédèrent à l’indépendance. Une exception cependant: la Guinée, indépendante dès 1958.
La première Constituante, en 1945-1946, avait aboli un certain nombre d’institutions de base du régime colonial: ainsi l’indigénat », qui permettait d’infliger aux « sujets » coloniaux des peines de prison ou d’amende par simple décision administrative, le travail forcé, et elle avait accordé la citoyenneté aux anciens « sujets .
Tirant les leçons du passé de cette souveraineté, de surcroît, 51 ans plus tard, justement le lundi 28 septembre 2009, un jour indélébile caractérisé par les atrocités.
Un meeting de l’opposition allait tourner au drame. Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le stade de Conakry (pour dire « non » à une candidature à la présidentielle de Dadis Moussa Camara, alors chef de la junte) lorsque des militaires ont surgi puis ouvert le feu à l’arme automatique. Selon l’ONU, au moins 156 personnes ont été tuées et 109 femmes ont été violées, dont certaines ont été emmenées de force dans des camps militaires puis réduites en esclavage sexuel pendant des jours. Dans son rapport publié en décembre 2009, la Commission d’enquête des Nations unies dénonce un « crime contre l’humanité ». Dix ans après les faits, et neuf ans après le début de l’instruction menée par la justice guinéenne, plusieurs figures importantes de la junte sont inculpées, mais la procédure s’éternise et beaucoup de questions demeurent sur le procès à venir.
Une année de plus depuis le drame. Une année de plus sans justice. A chaque commémoration du 28 septembre 2009, les associations de victimes espèrent la fin de l’instruction et l’ouverture rapide d’un procès. Espoir une nouvelle fois déçu.
A quand la véritable tenue de ce procès pour que justice soit rendue ?
Du jour au lendemain, d’années et années, on en parle de la même chose, mais hélas aucune piste réaliste et réalisable qui démontre une crédibilité de ce verdit donc les victimes et l’ensemble du peuple de Guinée ne sautait l’oublier, car, ce drame a rendu certaines victimes orphelines, des divorces, et abandons ont été enregistrés à ciel ouvert …
En attendant que la justice Guinéenne prenne son bâton de pèlerin sous la force solide indépendante, les victimes prennent leurs maux en patiente…
A l’occasion du 61ème anniversaire de notre souveraineté nationale où la nation Guinéenne sortait du joug colonial orchestré par un général de l’hexagone appelé Charles Marie André de Gaule, nous disons au vaillant peuple solidaire de la nation Guinéenne une détermination solidaire pour mener ensemble la lutte efficace pour la cause nationale….
Une souveraineté assumée !
Eugène Capi BALAMOU, Journaliste, Analyste Juridique et politique !
Tel : 622 298 802/ 655 437 268