La dernière adresse du président de la CENI à la presse suite à sa rencontre avec le Premier ministre est potentiellement dangereuse pour la paix et la bonne conduite du processus électoral dans notre pays.
Il ne s’est pas souvenu ou a volontairement ignoré les déclarations faites par lui-même et des cadres de l’institution à la clôture de la retraite de Kindia en mai 2019 pour donner l’engagement hypothétique de pouvoir organiser les élections législatives en 95 jours.
Précédemment, en mai, il a dit que le délai de 236 jours était incompressible pour une bonne organisation du processus et du scrutin. Ce, à condition que le budget estimé à des milliers de milliards de nos francs soit mis à disposition sans compter les matériels et autres moyens logistiques.
Salifou Kébé sort de son entretien avec le Premier ministre et dit être en possession de tout et assure que toutes les contraintes sont levées. Soit, mais monsieur Kébé, puisqu’il n’y a pas de magicien avec vous à la CENI, il vous est impossible de le faire sauf si la paix dans notre pays ne vous intéresse pas.
L’opposition guinéenne connaît les délais incompressibles. Il n’y aura pas de processus bâclé soyez en certain.
Nous sommes à votre écoute. Mais, le respect des uns et le respect des autres c’est la double et infaillible règle de la bonne conduite morale !
Par Elhadj Dembo SYLLA
Vice-président de l’Assemblée nationale
