Face à la dérive dictatoriale que le régime d’Alpha Condé se plonge, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo en marge de sa rencontre à Washington avec le président guinéen a évoqué les élections en Guinée en 2020, qui ont déjà déclenché des tensions dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Mike Pompeo « a exprimé le ferme soutien des Etats-Unis à des transitions de pouvoir régulières et démocratiques, qui donnent plus de responsabilité, des institutions plus fortes et moins de corruption », a déclaré la porte-parole du département d’Etat Morgan Ortagus.
Elle a ajouté que les entreprises américaines recherchaient un climat qui limite la corruption. « Les investisseurs américains voudraient bien travailler avec la Guinée, mais le préalable, il faut que le pays puisse assurer d’abord sa stabilité, l’alternance démocratique, garantir les libertés, lutter contre la malversation financière, mais aussi la sécurité. », a-t-il martelé
Cette annonce vient au moment où le pouvoir de Conakry s’active dans la consultation des acteurs en vue de produire une nouvelle constitution permettant à Alpha Condé, âgé de 81 ans, de s’éterniser au fauteuil présidentiel.
L’homme qui fût un opposant historique de longue date, est devenu le premier président élu de la Guinée en 2010 avec la promesse de lutter contre la corruption. Il a été réélu en 2015.
Mais sa gouvernance est caractérisée par les violations des principes démocratiques, notamment la restriction des libertés fondamentales, les exactions contre les journalistes, les tueries des opposants politiques et tant d’autres. Condé a depuis lors mis en doute la pertinence d’une restriction à deux termes. Il a été pris pour cible par les forces de sécurité qui ont eu recours à une force meurtrière contre des manifestants, qui craignent que le pensionnaire de Séhkoutoureya modifie la constitution.
Les États-Unis ont également signé avec la Guinée un accord « ciel ouvert » qui autorisera des vols sans restriction entre les pays.
Cette position va-t-elle faire changer la volonté des autorités guinéennes à renoncer au tripatouillage de la constitution ? L’opinion sera édifiée les jours à venir.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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