Tribune. Alpha depuis que le Front national pour la défense de la constitution a opposé une fin de non-recevoir à l’insane consultation nationale que Goby Condé, le gourou du palais Gokhi Fokhè, propose insidieusement autour de son affaire qui est de fabricoter une constitution frelatée aux fins de conserver le trône pour lui, les chaouches et les groupies qui gravitent autour de sa personne sont déchaînés comme les démons de l’enfer.
Ces chevaliers des causes perdues enragent, pestent contre les membres du FNDC qu’ils qualifient de tous les noms d’oiseaux. Ils croient avoir mieux que quiconque le bon sens, la bonne lecture de cette proposition insidieuse. Le camp d’en face c’est-à-dire ce FNDC n’est qu’un ramassis de cailleras, de nigauds, de cons, de zozos qui ne comprennent rien à rien et qui laissent ainsi filer entre leurs doigts la chance de changer la donne sur le terrain politique en Guinée-Conakry.
Lisez par exemple cette prise de parole captieuse de Bah Guérémassoy, la semaine dernière : « Le débat politique en Guinée est surréaliste! Comment peut-on faire l’amalgame entre les mots consultation et négociation? Comment peut-on aussi obtenir une victoire politique et la transformer en défaite psychologique ? La qualité du leadership est fondamentale pour gagner.
Est-ce consultation signifie nécessairement acceptation d’un changement constitutionnel ? Faut-il fermer les voies de sortie de crise pour faire prospérer des aventures dangereuses pour la stabilité de notre pays ? Faisons preuve de sens politique et stratégique pour sauver le pays.
La politique prend en compte des réalités psychologiques qui ne doivent pas être négligées. La façon de faire est dès fois aussi importante que le faire. Allons-y avec subtilité et détermination. Ce qui importera est l’atteinte des objectifs essentiels pour la stabilité du pays. »
C’est un argument captieux. Hé ! Ne nous voilons pas la face : Goby Condé bride Bah Guérémassoy et le mène par la longe. Dites, sinon ! Si Bah Guérémassoy n’est pas un politicard retors, s’il n’a pas la corde au cou pourquoi déclame-t-il alors de tels propos inconsidérés ? Relisez ses propos postés sur internet. On dirait un politicard déclassé qui s’adresse à des zozos. Sinon quelle victoire politique a-t-on obtenue et qu’on transforme bêtement « en défaite psychologique » ?
Cette proposition de consultation nationale autour d’une nouvelle constitution, c’est de la poudre de perlimpinpin. L’intention du marionnettiste du palais Gokhi Fokhè c’est de conserver le pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandat en octobre 2020.
Arrête de faire de la rhétorique, ici ! C’est quoi : « Faut-il fermer les voies de sortie de crise pour faire prospérer des aventures dangereuses pour la stabilité de notre pays ? Faisons preuve de sens politique et stratégique pour sauver le pays. » ?
C’est quoi cette affaire de « fermer les voies de sortie de crise pour faire prospérer des aventures dangereuses » ? C’est cette consultation insidieuse du marionnettiste du palais Gokhi Fokhè que tu appelles malignement « sortie de crise » ? Et aux yeux de la plèbe, tu montres du doigt les opposants au régime décadent en place comme des croquemitaines, des loups-garous. C’est faux, ça ! C’est faux.
La seule sortie de crise gage de paix et de sécurité, c’est de faire bouquer Goby Condé par rapport à sa boulimie du pouvoir, le conseiller fiévreusement à ne pas se rendre coupable d’un parjure et à quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat.
Bah Guérémassoy est vraiment versatile. Il n’y a pas longtemps il disait être contre un troisième mandat pour Goby Condé donc contre une confiscation du pouvoir par celui-ci. Et maintenant il promotionne une consultation insidieuse devant permettre à Gobkhamé, qui le bride sûrement, de conserver le pouvoir. Où est sa constance politique ? Où est son sérieux politique ?
Hier fringant et influent dans l’UFDG, aujourd’hui, Bah Guérémassoy tombe de son piédestal en se mettant du côté du manche.
On ne peut pas manger à tous les râteliers en politique et avoir voix au chapitre. Les gens ne sont pas dupes, ils vous zieutent, vous épient, vous observent, ils scrutent vos moindres mouvements, ils se font une religion sur votre moralité et regimbent à vous suivre obstinément dans votre sillage embourbant, ils se détachent de votre personne physique et politique, ils vous lâchent, ils vous laissent tomber. Et vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer.
Mais dans la vie politique, chaque est libre de tracer son sillon comme il l’entend. Les propagandes de Sanoussy Bantama Sow au RPG rappellent dangereusement les propagandes de Joseph Goebbels dont le « nom reste indissolublement lié à l’emploi des techniques modernes de manipulation des masses, et un modèle pour la propagande des Etats totalitaires ».
Bantama Goebbels Sow agite le chiffon rouge et décrète que Cellou Dalein Diallo leader de l’UFDG ne sera jamais élu président de la République : « A l’UFDG, Cellou Dalein, tellement qu’il veut être président et pressé de signer des décrets, il enlève tel pour nommer tel autre. Mon frère, continue à nommer, parce qu’à Sékhoutouréyah, tu n’auras pas l’opportunité de signer des décrets »
Et Goebbels Sow, se croyant sorti de la cuisse de Jupiter, traite le chef de l’opposition et son épouse plus bas que terre. Ces derniers ne sont certes pas des intouchables, Bantama Sot peut se permettre de les critiquer, de les traîner dans la boue. Ça fait partie des règles du jeu, en politique. Mais ce qui heurte dans les dérives verbales de Goebbels Sow c’est quand il insinue l’idée croquignolesque d’une balkanisation du bled : « Si Cellou est prince au Fouta, il faut l’introniser comme le roi de Labé. Il quitte la politique, on l’intronise Alhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, roi du Fouta. Mais il n’y a plus de royauté en Guinée, nous nous battons pour la démocratie, la paix, l’unité, nous voulons d’un président. »
L’idée imbécile c’est de dire en creux qu’un citoyen guinéen jusqu’aux chromosomes ne peut devenir président de la République du fait de son origine régionale. Goebbels Sow laisse entendre que si celui-ci « est prince au Fouta », sa région de naissance, alors « il faut l’introniser comme le roi de Labé. » C’est imbécile de parler en creux d’une République du Fouta. C’est minable. Parce que ça rappelle cette autre connerie de Goby Condé au stade de Kankan : « La Guinée c’est les Soussou, les Thomas et les Malinkés. » Il faut remonter les bretelles à Goebbels Sow pour qu’il arrête d’ethniciser, de régionaliser, de connoter le combat politique de l’opposition.
Alhousseiny Makanéra Kaké, que Gobykhamé tourne comme une toupie, déclame contre les opposants qui déclinent la consultation autour de la Constitution guinéenne en vigueur : « Ils se disent démocrates et s’opposent à une consultation sur un débat. Je me demande où est la démocratie. Cette déclaration, c’est justement pour amuser la galerie. Parce qu’ils avaient tenu des promesses, en disant que le jour qu’on va commencer à dire qu’il y aura consultation, Conakry sera brulée et aujourd’hui, ils se rendent compte qu’ils sont incapables de tenir cette promesse, il fallait qu’ils disent quelque chose à leurs militants. On se connait dans ce pays-là, ce sont des gens qui n’ont ni l’intention, ni la possibilité d’empêcher quoique ce soit. »
Comme les opposants se disent démocrates donc ils doivent immanquablement avaler des couleuvres et cautionner cette consultation captieuse sur la fabrication d’une constitution qui va abâtardir la démocratie et l’alternance démocratique en octobre 2020.
Bernique ! Depuis bientôt dix ans que les guinéens attendent de voir tomber sur eux le ruissellement de l’exploitation de la bauxite et des autres ressources naturelles du pays. Depuis près de dix ans qu’ils attendent de voir le bout du tunnel. Depuis près de dix ans pas une bonne route n’a été réalisée dans le bled, pas un bon hôpital n’a été construit, pas de bons médecins, pas une bonne université, pas de bons professeurs ne sont formés, pas de création d’emploi pour amincir le chômage massif des jeunes et des adultes, pas d’eau potable dans les robinets, pas d’électricité. Au lieu de quoi le régime de Goby Condé a tablé sur l’ostracisme, l’exclusion, la manipulation, le mensonge politique.
Alors des opportunistes doublés d’incompétences se sont engouffrés dans la brèche pour profiter de la curée. Sur ce les chaouches de ce régime décadent, Aboubacar Sylla, Alhousseiny Makanéra Kaké, Oyé Guilavogui, Bah Guérémassoy, Amadou Damaro Camara, Khamané Ousmane, Tibou Kamara, Kassory Fofana ou le Play Boy de la capitale, Bantama Show, Baïdy Aribot, Mody Mouchard Diallo, Kiridi Bangoura, et tout le groupie qui manage actuellement Gobykhamé aux fins d’une personnification et d’une conservation du pouvoir, s’en soucient comme d’une guigne du développement économique de la plèbe et de la Guinée-Conakry. Ces chevaliers des causes perdues à jamais n’entendent pas « Les espoirs de Coronthie » et « Les étoiles de Boulbinet » qui appellent au développement de la Guinée-Conakry et décrient la misère et le mensonge, et Ibro Diabaté qui dénonce le mensonge politique dans son tube « Gangoula ».
Les guinéens dans leur majorité ont le sentiment que le développement de la Guinée-Conakry a été sacrifié sur l’autel de l’enrichissement d’une bande d’aigrefins. Sur ce Christiane Taubira, ancienne ministre de la justice dans le gouvernement de François Hollande, diagnostique dans « Murmures à la jeunesse », que « Des personnes macèrent dans l’amertume et la douleur d’avoir si peu d’emprise sur leur vie, de voir poindre le risque du déclassement social, d’avoir le sentiment d’être amarrés à la rancœur. »
Ce sentiment que surligne Christiane Taubira dans son livre est notable chez les guinéens. Après neuf ans et quelques mois de règne, de bamboula, de « mamaya », de bombance, de gabegie, de gaspillage, de corruptions, de détournement de deniers publics et de fanfaronnade du régime de Goby Condé, les guinéens se trouvent à nouveau à la croisée des chemins pour décider de leur destin et du devenir de leur pays. Dans leur grande majorité, ils sont décidés à se tourner vers l’avenir, à tourner la page du régime politique actuel, à descendre dans la rue pour exiger le respect de la Constitution.
Mais Alhousseiny Makanéra Kaké parle plutôt de bluff ! Il ne croit pas à l’engagement des guinéens de descendre dans la rue pour défendre la Constitution guinéenne et exiger l’alternance démocratique au pouvoir. C’est tout le groupie à l’esprit de lucre qui gravite autour de Gobykhamé qui croit qu’il n’y a rien en face du pouvoir. Pas de contre-pouvoir capable de faire front à la dictature en place. Aux yeux de Makanéra et consorts, c’est des frileux qui grouillent dans le FNDC, dans l’opposition, et qui ne passeront jamais à l’acte. Et pour sûr, Makanéra martèle : « On se connait dans ce pays-là, ce sont des gens qui n’ont ni l’intention, ni la possibilité d’empêcher quoique ce soit. » Y a « foyye » !
Ainsi le chauffard du teuf-teuf à trois roues et demi peut griller à tombeau ouvert tous les feux rouges sur ce boulevard de la personnification et de la confiscation du pouvoir, installer le caudillisme dans le bled. Et personne ne lèvera le petit doigt dans la rue pour protester !…
C’est quand même extraordinaire ce que ces chevaliers des causes perdues veulent faire accroire : le FNDC n’est pas démocrate. Ils incriminent le FNDC qui refuse de se faire harakiri avec cette consultation captieuse de Gobykhamé. Ils enfarinent les guinéens pour qu’ils lâchent la proie pour l’ombre. Comme des démons, ils poussent les gens à se précipiter dans l’enfer. C’est quand même extraordinaire ! Ils n’ont pas de cœur. Ils s’en foutent de voir les guinéens vivre dans la crotte. Ils en pincent pour le régime politique de Goby Condé qui a fini de faire de la Guinée un mitan de la pègre, de la mafia, des bandits au col blanc, des magouilleurs, d’hommes de sac et de corde qui sont sans feu ni lieu. Ces chevaliers en question trouvent leur compte à ce que Goby Condé confisque le pouvoir et gouverne par le caudillisme.
S’ils sont vraiment des patriotes sincères pourquoi ne demandent-ils pas à Goby Condé de respecter la Constitution et de quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat. S’ils sont réellement attachés aux idéaux de la démocratie et au respect de l’alternance démocratique pourquoi ne convainquent-ils pas Goby à lâcher le trône à la fin de son dernier mandat ? Pourquoi s’ingénient-ils à entourlouper les Guinéens sachant que la monomanie de Goby Condé c’est de fabricoter une constitution frelatée qui lui permettra de conserver le pouvoir ?
Ils voient la paille dans l’œil du FNDC et ne voient pas la poutre dans celui de Gobykhamé. Or justement dans cette affaire, c’est Goby qui est en cause, bordel ! L’anti démocrate ce n’est pas le FNDC. Plutôt c’est Goby Condé qui fait montre d’une boulimie du pouvoir, qui n’est pas rassasié de trôner, qui vend du vent et de la fumée pour rester au trône ad vitam aeternam. C’est une cause perdue. Les Guinéens ne se laisseront pas faire en 2020.
Hé ! Arrêtez d’essayer de couillonner les gens, de les blouser. Goebbels Sow porte aux nues Bah Guérémassoy et le fait applaudir à l’assemblée hebdomadaire du RPG, du samedi 8 septembre, en soutenant que celui-ci est le seul dans le landerneau politique à avoir véritablement compris le discours de Gobykhamé : « Un seul leader a écouté et compris le discours du président de la République. C’est Bah Oury. Le président a parlé de consultation. Il n’a pas dit négociation. »
Mais qui a confondu consultation à négociation ? Qui ?
Le FNDC ne prend pas des vessies pour des lanternes. Il oppose tout simplement une fin de non-recevoir à cette consultation captieuse. Ce qui fait détoner Bantama Show : « Ceux qui se disent défenseurs de la constitution en vigueur, la moindre des choses, c’est d’aller donner leurs points de vue devant le Premier ministre. Nous demandons à tous les patriotes de se mettre à la disposition du Premier ministre pour qu’il puisse accomplir la mission de que notre bien-aimé président lui a confié. »Bantama Show est un tonneau vide, un inculte, un fanfaron, un arriviste, un militant de la vingt cinquième heure qui rayonne au RPG par sa médiocrité et ses limites intellectuelles. A coup sûr, il ignore la signification de « consultation » et se méprend totalement sur le sens de la mission assignée au Play Boy de la capitale. Eclairons sa lanterne. « Consultation » veut dire, dans Le Larousse, « action de consulter quelqu’un, de lui demander son avis. » Doncou ! C’est au Play Boy de se déplacer, d’aller chercher les renseignements auprès des couillons qui voudraient bien se prêter à ce jeu de dupes.
« Manga yatta didéré » ! On ne va pas tomber dans la nasse. Amoulanfé ! Dites à Goby de quitter le pouvoir ! N’ayez pas peur. Prenez votre courage à deux mains et dites-le lui, vos mirettes plongées dans ses soupapes ! Qu’il lâche le trône ! Sinon… qu’il lâche le trône.
Benn Pepito