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Exactions contre les journalistes en Guinée : la PJDD et la CNPG montent au créneau et condamnent

C’est une véritable purge que traverse la presse guinéenne. Depuis quelques temps le régime d’Alpha Condé multiplie les exactions contre les journalistes. Ces hommes de plume et de micro sont partagés entre les tribunaux, d’autres attaqués physiquement ou par des menaces verbales. Face à cette situation alarmante deux organisations de la société civile ont haussé le ton ce lundi pour dénoncer et condamner cette pratique terrible pour la démocratie.

Dans leur déclaration dénichée à la Maison de la presse de Kipé, la Plateforme des jeunes leaders de l’Axe pour la démocratie et le développement (PJDD) et la Coalition nationale pour la paix et en Guinée (CNPG) ont dénoncé et condamné les tentatives de musellement de la presse guinéenne, avant d’interpeller l’Etat au respect strict de la loi sur la liberté de la presse.

Dans leur lutte pour l’instauration d’un État de droit en Guinée, la PJDD et la CNPG sont montées au créneau pour dénoncer les violations de la liberté de la presse en Guinée, dont entre autres : des agressions  verbales et physiques contre une dizaine de journalistes, le 31 octobre 2017,  à l’Escadron mobile N°3 de Matam; l’agression d’autres également en 2019, la suspension de la radio Espace TV; la violation de la loi L002 pendant les poursuites judiciaires contre les journalistes (…)

“Face à toutes les violations flagrantes de la loi sur la liberté de la presse, la PJDD et la CNPG s’indignent et condamnent avec la dernière énergie ces pratiques tendant de plus en plus à museler la presse dans notre pays”, a déclaré le président de la PJDD, Ibrahima Aminata Diallo.

La PJDD et la CNPG ont d’ailleurs exprimé toute leur solidarité à la presse qui constitue le quatrième pouvoir de la démocratie: “Et exigent du gouvernement Guinéen le respect strict de la loi sur la liberté de la presse et de rétablir les victimes dans leurs droits en appliquant les mesures suivantes : La poursuite et le jugement sans délai des auteurs des exactions contre les journalistes à l’Escadron mobile N°3 de Matam ; l’abandon sans condition des poursuites judiciaires contre les journalistes ; la cessation immédiate des intimidations et des menaces de mort contre les journalistes ; la restitution du matériel de travail des journalistes confisqués  et/ ou détruits à l’Escadron mobile N°3 de Matam, et l’indemnisation des victimes; le retour des journalistes en exil ; l’élucidation de la disparition de Chérif Diallo et du meurtre de Mamadou Koula Diallo”.

En vue de remédier à cette situation qui est en train de ternir l’image de notre pays, a-t-il rappelé: “Nous renouvelons encore une fois notre appel au gouvernement et aux institutions républicaines : A veiller au respect des engagements internationaux de l’État et au respect des lois relatives à la liberté d’expression  et d’opinion ; Nous insistons auprès de la HAC  pour qu’elle assume pleinement son rôle de régulation et de protection de la presse”.

Enfin, la PJDD et la CNPG encouragent les médias à persévérer dans leur lutte pour l’avènement d’un véritable État de droit en Guinée.

Depuis le début de l’année 2019, plus de dix journalistes sont trimbalés devant les barreaux et attendent soit que leur sort soit fixé ou d’autres sont déjà condamnés.

 

Mariam Keita pour afriquevision.info

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