Le chef de l’État guinéen, Alpha Condé, est un passionné des pièges et ruses souvent dopés de l’aide ou des prérogatives de l’État, pour casser ses adversaires politiques.
Mais, ne dit-on pas : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ? ».
Alpha Condé est tombé dans son propre piège. Il est resté tellement axé sur comment neutraliser ses adversaires politiques que finalement, il a oublié l’essentiel, celui pour lequel il est admis à la présidence : développer la Guinée.
Pendant qu’il fournit des efforts énormes pour son projet de troisième mandat, la Guinée ne vit pas, elle survit.
Comment voulez-vous convaincre, théoriquement, un peuple qui survit ? Comment voulez-vous convaincre, avec des tas de mensonges, un peuple qui a faim, ou qui souffre ?
Promettre la construction des autoroutes entre la Guinée et les pays frontaliers, pendant que le pays ne possède aucune infrastructure routière acceptable, c’est le comble de l’irrespect à l’égard de son peuple.
Se jeter dans un projet de tripatouillage constitutionnel, pendant que l’économie du pays est à l’arrêt à cause de l’état désastreux des routes, partout à l’intérieur du pays, c’est une insulte à la nation guinéenne.
Le voleur volé, ou le piégeur piégé, c’est la situation dans laquelle se trouvent Alpha Condé et son gouvernement, maintenant.
Qui sème le vent récolte…la tempête.
Naby Laye CAMARA
(Bruxelles)