L’acharnement, l’intimidation et le musèlement de la presse guinéenne se poursuivent depuis quelques années, malgré l’élaboration des lois qui protègent ce métier noble, le régime de Conakry durcit la sentence contre les journalistes. L’année 2019 semble être la plus chaude pour la corporation en termes de terreur avec des procès et d’emprisonnement.
Au total plus de dix journalistes sont devant les tribunaux depuis le début de l’année en cours. Ce vendredi 16 août 2019, le directeur général de la radio Lynx FM, Boubacar Algassimou Diallo, connu sur le nom d’Aboubakr a été convoqué par la direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Le journaliste est invité à se présenter ce lundi 19 août à 11 heures mini de la copie de ladite convocation. Selon le document produit par cette police, il est reproché à l’homme de plume et de micro des “Délits contre l’autorité publique”.
Le célèbre co-animateur de l’émission Œil de Lynx, qui est également l’un des correspondants de la BBC en Guinée sera entendu pour dit-on des besoins d’enquêtes.
D’après nos informations, cet ennui judiciaire pourrait être lié à leur émission Œil de Lynx du 31 juillet dernier dans laquelle Mme Sano Doussou Condé, ancienne militante du parti au pouvoir, qui vit aux USA ait intervenue et a flingué davantage le régime d’Alpha Condé. A en croire nos sources, dès après la fin dudit numéro de l’émission, l’organe régulateur des médias qui est la Haute Autorité de la Communication (HAC) avait été saisie par le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Kaloum.
Désormais c’est la chasse aux sorcières en Guinée. Les journalistes sont devenus la cible des gestionnaires affaires publiques du pays. Le pouvoir à l’agonie qui s’active sur son projet de la présidence à vie accumule l’exaspération à l’égard des médias.
Affaire à suivre……
Afriquevision.info
