Comme prévue par la famille de la victime, le corps de Mamoudou Barry, jeune enseignant-chercheur guinéen tué près de Rouen après une agression raciste, le 20 juillet dernier, est rapatrié en Guinée samedi 3 août, rapporte France Bleu Normandie. Il y a deux semaines, cet enseignant à l’Université de Rouen-Normandie âgé de 31 ans, est mort à l’hôpital de Rouen (Seine-Maritime) au lendemain de sa violente agression à un arrêt de bus de Canteleu, dans la banlieue de Rouen. L’enseignant est mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups. Une agression à caractère raciste, a confirmé le parquet de Rouen après l’interpellation d’un suspect, lundi 22 juillet.
Le rapatriement rendu possible par les dons
L’atterrissage de l’avion transportant sa dépouille est prévu samedi aux alentours de 22h20 à l’aéroport de Conakry, comme l’a précisé une page Facebook de soutien aux proches de la victime, « Justice pour Mamoudou Barry ».
Ce rapatriement a été notamment rendu possible par les dons récoltés, grâce à une cagnotte en ligne. Samedi 3 août, les dons ont atteint 52 000 euros. « Ces fonds pourront également aider sa famille dans les obsèques mais aussi et surtout pour accompagner sa femme et sa fille », ajoutent les organisateurs de cette cagnotte, également réunis derrière le slogan « #JusticePourMamoudou ». Une marche blanche est organisée samedi après-midi à La Rochelle, précise la page Facebook.
L’enquête pour violences volontaires se poursuit. Le suspect a été admis à l’hôpital psychiatrique du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen après sa garde à vue. Pour la défense, le caractère raciste retenu par le parquet n’est pas réaliste.
L’ambassadeur de la Guinée en France Amara Camara avait promu que son institution allait assurer les frais de rapatriement de la dépouille mortelle.
Arrivé du corps, il sera exposé à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia le dimanche 4 août où les enseignants et étudiants vont lui rendre un vibrant hommage avant de rejoindre sa dernière demeure le lundi 5 août à Mamou.
Afriquevision avec franceinfo