Des Algériens réunis place du 1er-Mai, à Alger, pour l’accueil des Fennecs, samedi 20 juillet 2019.
Les Fennecs, médailles de champions au cou, sont arrivés en début d’après-midi à l’aéroport d’Alger où les attendait une délégation conduite par le Premier ministre Noureddine Bedoui.
Le capitaine Ryad Mahrez était le premier à sortir de l’appareil, en brandissant le trophée, avec le sélectionneur Djamel Belmadi.
Sur le tarmac, les pompiers ont offert aux joueurs un « water salute », un arc réalisé avec des lances à eau, selon des images retransmises en direct par la télévision nationale.
Les joueurs ont ensuite parcouru un tapis rouge jusqu’au salon d’honneur de l’aéroport.
Ils sont montés à bord d’un car spécialement aménagé pour parader dans les rues d’Alger, où les attendait depuis des heures une foule sous un soleil de plomb.
Aux cris de « One, two, three, viva l’Algérie », les supporteurs, certains drapés du drapeau national, ont ovationné leur héros, qui agitaient des drapeaux algériens.
Le bus, frappé des deux étoiles et de l’inscription « Nous sommes fiers de vous » en arabe et en tamazight (berbère), les deux langues officielles du pays, avait par endroits du mal à avancer en raison du grand nombre de supporteurs qui tentaient de s’en approcher.
L’épopée des Verts était inattendue par certains spécialistes du football. Ils ont gagné 1-0 vendredi soir contre le Sénégal au Caire, lors d’une finale à laquelle ont assisté près de 20 000 supporters algériens, dont le président par interim Abdelkader Bensalah.
Les Fennecs ont remporté le titre 29 ans après celui de 1990.
Leur deuxième étoile africaine arrive dans « un moment très particulier », souligne le président de la Fédération algérienne de football, faisant allusion à la contestation populaire du régime actuel et de son prédécesseur.
L’Algérie connaît un mouvement de contestation inédit contre l’élite politique depuis fin février, qui a vu notamment la démission du président Abdelaziz Bouteflika.
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