Les relations entre l’Allemagne et la Guinée sont essentiellement basées sur la coopération économique notamment en matière de développement. Pourquoi les auteurs secteurs ne sont pas impliqués?
Tout d’abord, je me félicite de la situation actuelle des relations entre nos deux pays qui couvrent la coopération au développement dans une très grande échelle. Actuellement, il y a un grand engagement de l’Allemagne dans le secteur de la santé et de l’éducation de base. Mais, il y a aussi des éléments de la coopération plus élargis avec un engagement de la part des institutions de la Guinée. Je cite par exemple, la coopération entre l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) et l’université de Rostock qui assure aussi un échange des étudiants avec la Guinée. Il y a aussi une coopération culturelle qui couvre l’apprentissage de la langue allemande dans des institutions ici comme à l’école Sainte Marie qui offre, avec le soutien officiel de notre gouvernement, des cours en langue allemande. Il y a aussi un soutien de l’apprentissage de l’Allemand dans les universités. Il reste encore à parler du secteur économique. Il faut retenir que la bauxite importée par l’Allemagne vient entre 90 et 95% de la Guinée. L’Allemagne a couvert aussi l’extension de la CBG pour augmenter la production dans les années à venir avec une garantie d’Etat pour un crédit de banque. C’est-à-dire, ça c’est aussi un engagement considérable. Cette garantie a la dimension de près de 300 millions de dollars US.
Si je comprends bien, dans le milliard de dollars US sollicité par la CBG pour son extension, l’Allemagne a donné 300 millions USD. C’est ce que vous voulez dire?
Il faut être clair sur le terme de garantie. Il y a un groupe de banques ont donné à crédit à la CBG. Mais, pour ce crédit, il y a une garantie d’Etat de l’Allemagne à ces banques.
Qu’attendez-vous en termes de résultats dans ce projet d’extension?
Ce que je constate, c’est surtout une activité remarquable dans le secteur de bauxite. Il y a beaucoup de chance que ça augmente considérablement la production dans les années à venir avec toutes les implications et les perspectives pour les recettes de l’Etat et pour la création de l’emploi. Bien sûr, il faut faire aussi attention aux effets sur l’écologie, sur l’environnement et sur le facteur social.
En contrepartie que gagne l’Allemagne dans ce projet d’extension?
Il y a aussi un intérêt de l’Allemagne de participer à ce projet d’extension dans le but d’importer la bauxite pour la production d’alumine dans une perspective à long terme.
Quelle est la quantité que la Guinée exporte vers l’Allemagne actuellement?
Cette quantité est estimée 2,4 millions de tonnes de Bauxite par an que fournie la Guinée à l’Allemagne.
En termes des résultats combien s’élève la valeur des échanges commerciaux entre l’Allemagne et la Guinée?
Pour l’échange commercial, c’est vrai qu’il y a beaucoup des choses à faire et beaucoup de possibilités. Mais, l’engagement de l’Allemagne vers l’extérieur, c’est surtout dans la dimension de produits de haute qualité au prix très élevé quand on compare à d’autres fournisseurs. Pour cela, les chances et les perspectives de l’économie allemande sont beaucoup plus élevées avec des partenaires qui ont un pouvoir d’achat considérable. Comme vous le savez, la Guinée est au début d’un développement économique. Mais, on est en train de s’engager ici avec quelques activités comme dans le secteur de la construction. Je suis optimiste de recevoir ici cette année une mission d’associations des entreprises allemandes pour pousser un peu les perspectives de la coopération bilatérale. Pour l’année 2015, l’exportation de l’Allemagne était de 90 millions d’euro et l’importation de 135 millions d’euro.
Quelle opportunité la Guinée peut en tirer de cette coopération?
On peut parler de la production de la bauxite, mais cela couvre seulement une partie des potentielles. Ici, j’encourage l’engagement de l’Etat dans le secteur de l’agriculture et la production des fruits et légumes. Je pense que les conditions de base sont là pour que la Guinée reprenne sa place de grand exportateur des produits qu’elle occupait il y a quelques années. Avec cette production, il y a bien sûr des bonnes chances sur le marché de l’Europe et d’Allemagne. En ce qui concerne la production industrielle qui n’est pas encore très avancée en Guinée, nous pensons qu’il y a une nécessité de développer ce secteur. Pour cela, je voudrai bien souligner l’intention de l’Allemagne d’introduire dans le cadre du groupe des pays du G20 dont l’Allemagne assure cette année la présidence, une initiative pour l’Afrique dénommée ‘‘Compact with Africa’’. Cette initiative est un modèle de coopération des pays africains et des pays du G20 pour encourager directement l’industrialisation, pas seulement de la Guinée, mais de tout le continent africain. Cette initiative est très importante parce que pour la première fois, le G2O s’engage pour un programme de renforcement du développement du secteur industriel et commercial africain. L’Allemagne et la Chine peuvent aussi coopérer pour renforcer les activités industrielles et infrastructurelles en Guinée et dans les autres pays africains. C’est d’une certaine logique de combiner des offres de la Chine au niveau industriel et infrastructurel avec ceux de l’Allemagne afin d’introduire une production de qualité sur le continent africain.
A part la GIZ, est ce qu’il y a d’autres ONG allemandes intéressées par la Guinée?
La GIZ est formellement une institution non gouvernementale, mais une agence de la coopération à titre officiel. Il y a d’autres ONG allemandes plus petites, mais très actives en Guinée. La GIZ est ici, pour l’exécution du programme de la coopération technique dans les secteurs de la santé et de l’éducation de base. Ça, c’est dans le cadre de la coopération officiellement agrée entre les deux Etats.
Dans le domaine éducatif, par le passé l’Allemagne octroyait des bourses d’études à des cadres guinéens ou d’étudiants. Egalement, dans le domaine de l’environnement la plus part des cadres du département sont formés en Allemagne. Est-ce que cela est toujours valable?
Il y a des initiatives de l’Allemagne dans le secteur de l’écologie et de l’environnement qui ne portent pas exclusivement sur les relations bilatérales, mais aussi multilatérales. L’Allemagne a changé la perspective de sa coopération dans beaucoup des secteurs. Ce n’est plus une affaire entre la Guinée et l’Allemagne, mais c’est une affaire de la sous-région, là où nous soutenons une initiative de la CEDEAO pour la recherche sur les conséquences des changements climatiques et des mesures à prendre pour éviter une dégradation de l’environnement. L’initiative se nomme WASCAL, la Guinée fait partie de cette coopération.
A combien s’élève l’aide au développement que l’Allemagne apporte annuellement à la Guinée?
C’est toujours un peu difficile à donner des chiffres concrets pour une année parce qu’il y a des différentes étapes entre l’annonce de la coopération et le déboursement. Mais si on prend en moyennes les chiffres des années précédentes, on peut parler de 30 à 40 millions euros par an.
Comment faites-vous pour vous assurer que cet argent soit utilisé à bon escient?
Cette aide est apportée pour financer des projets de l’Etat guinéen, mais l’exécution est faite avec l’assistance technique de la GIZ ou avec des consultants agréés entre les deux parties. C’est-à-dire, il y a toujours une coopération qui couvre toute la chaine dès le début avec le suivi et une évaluation après.
Est-ce que vous êtes satisfaits des projets que vous financez?
Pour l’instant, nous sommes satisfaits du déroulement. Vous savez il y avait un arrêt de la coopération à cause du coup d’Etat en 2008. On a repris pleinement la coopération avec les élections parlementaires comme signe d’un succès de la transition démocratique. Après la difficile période de l’épidémie d’Ebola, on a fait assez de progrès. On coopère avec la Guinée à travers quelques régions à l’intérieur du pays dans le cadre de la promotion de la santé et de l’éducation de base. A ce niveau, on a toujours reçu une bonne coopération des institutions sur place. En général, le constat est satisfaisant. Je cite souvent l’exemple de la construction des écoles primaires dans la région de Faranah. Là, on a plus de 140 écoles primaires construites dans des localités très éloignées avec des difficultés d’accès. C’est en effet des PME guinéennes qui ont exécuté tous les travaux de construction.
La Guinée a énormément des lacunes dans le domaine éducatif et sanitaire. Est-ce que vous envisagez à l’avenir l’envoi d’experts allemands pour appuyer notre pays en ce sens?
Peut-être on doit préciser les manières de notre coopération. Ce n’est plus le temps où des professeurs allemands venaient donner des cours en Guinée parce qu’il y a assez de guinéens capables de le faire. Mais quelque fois, il faut assister à l’élaboration des méthodes et procédures pour permettre aux enseignants d’avoir un système régulier qui garantit une formation perpétuelle même si c’est pour quelques semaines par an. Dans la santé, il y a toujours des activités à développer. Il y a déjà l’hôpital universitaire de Rostock qui est maintenant dans cette coopération. Ça va donner la possibilité au personnel de santé guinéen d’avoir de stage dans des hôpitaux en Allemagne. Je peux aussi ajouter par exemple le laboratoire médical guinéo-allemand qui est soutenu par des ONG allemandes. Mais, il fonctionne comme une entité privée avec des experts allemands.
Nous sortons de l’année 2016, pouvez-vous nous dressez un tableau plus ou moins exhaustif de la fréquence de la demande de visas en direction de l’Allemagne?
Pour la tendance en général, il a été délivré en 2016 un chiffre 1318 visas au total incluant les visas Schengen, Transit et long séjour (étudiant, regroupement familial). Nous avons une croissance considérable même si le chiffre n’a pas doublé, mais l’intérêt est évident pour plusieurs raisons. D’abord, la position de l’Allemagne comme puissance économique de l’Europe et également, il y a une forte communauté guinéenne en Allemagne ce qui entraine le regroupement familial. Il y a aussi un grand nombre de guinéens qui ont acquis la nationalité allemande.
Quel est votre regard sur la situation politique et la gouvernance en Guinée?
Pour votre question sur la situation politique, il y a toujours à distinguer les événements politiques à longs termes et à courts termes. On a vu ça lors de la crise politique au début de l’année qui heureusement, n’a pas duré. Au plan politique, il y a eu des progrès en ce sens qu’on a vu les acteurs politiques privilégier les négociations au lieu des manifestations de rues.
Je constate aussi par exemple que lors des négociations sur l’accord du 12 octobre 2016, les deux parties ont pris les négociations en main. Durant ces négociations, les partenaires internationaux étaient simplement des observateurs. Par le passé, il fallait beaucoup d’engagements de la communauté internationale pour convaincre les acteurs politiques de trouver un accord. J’espère que ça va continuer. Bien sûr, c’est une situation où des gens peuvent être mécontents parce qu’on ne peut pas réussir à atteindre tous les buts tout de suite. Mais, dans notre démocratie, tout à fait en Allemagne, il arrive que par exemple sur une question politique que les deux grands partis politiques se mettent ensemble et trouvent un compromis avec lequel ils peuvent travailler. C’est tout à fait naturel dans une démocratie basée sur les activités des partis politiques. J’encourage aussi à la mise en œuvre de l’accord politique.
Dans le cadre du secteur juridique, même si tout le monde parle des difficultés, on a quand même fait des progrès très crédibles avec les nouveaux Codes pénal et procédure pénal. Ce sont des avancées nettes et claires. Je vois certes qu’on doit essayer de faire plus, mais il y a une coopération avec l’Europe et d’autres partenaires pour la mise en œuvre de ces lois. Et il faut retenir qu’avec l’Allemagne, il y a une vraie tradition de coopération dans le secteur des droits de l’homme avec la Guinée, qui date de longtemps. Nous avons beaucoup contribué à l’établissement d’une Société civile forte qui a son mot à dire dans le secteur des droits de l’homme. Nous sommes aussi très fiers de l’institution du prix franco-allemand des droits de l’homme en Guinée. Cette coopération bilatérale entretient également un petit programme de la coopération officielle dans le secteur de la bonne gouvernance des mines, projets beaucoup appréciés par le gouvernement. Et plus loin, en ce qui concerne la liberté d’expression, je constate une évolution dans le pays. Je connais beaucoup d’autres pays sur le continent où une telle liberté des médias n’existe pas.
COP23
L’Allemagne va abriter la 23e session de convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Qu’est ce qui a motivé votre pays à abriter ce grand événement?
La COP23 aura lieu entre le 6 et 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne. Comme la France pour la COP21 et le Maroc pour la COP22, l’Allemagne abrite le siège du secrétariat de la Convention. La COP22 au Marrakech avait décidé que ce soit les Îles Fiji qui président l’événement de la COP23, mais on a pris en considération les difficultés que cela implique, parce que c’est très loin. C’est ainsi on a offert la conférence à la ville de Bonn qui abrite le siège de la Convention. On est très heureux bien sûr, de l’avoir en Allemagne et notre gouvernement est prêt à soutenir la présidence des Îles Fuji et lui garantir un bon déroulement de la Conférence. Mais officiellement, nous sommes Co-hôtes et on n’assure pas la présidence de la Conférence.
N’est-ce pas que toutes les dépenses doivent être assurées par l’Allemagne?
On doit plus tard voir bien sûr l’effectif. Il y a le secrétariat qui a quelques moyens et à cela s’ajoute la contribution des partenaires.
Qui parle de COP parle des moyens. On a vu par exemple à Paris plus de 200 millions d’euros investis et au Maroc plus de 180 millions d’euros. Pour l’Allemagne à combien s’élève l’investissement?
Je préfère ne pas parler des chiffres. Je voudrai mieux parler de notre engagement pour le déroulement du processus. L’objectif c’est surtout de garantir un succès de la mise en œuvre du traité de Paris. Là, je pense que l’Allemagne veut faire beaucoup avec un engagement financier. Il y a tout d’abord la nécessité d’être un bon exemple avec la mise en œuvre des NDC autrement dit, les engagements individuels de chaque pays. Le second objectif, c’est assister les pays en développement pour les aider à tenir leurs engagements. Il y a aussi de la bonne volonté de la Guinée, mais il faut avoir des bons conseils pour élaborer et mettre en œuvre les plans nécessaires. Pour cela, on a établi à Marrakech, à l’initiative de l’Allemagne, un partenariat NDC entre les pays industrialisés prêts à donner des conseils et aussi des moyens au pays en développement pour l’exécution des plans. La Guinée peut aussi y entrer, elle ne l’a pas encore faite, mais on constate déjà un succès de notre initiative partenariale. Spécifiquement pour l’Afrique, il y a cette initiative des énergies renouvelables qui joue un très grand rôle. Il y avait aussi des engagements déclarés de l’Union européenne. L’Allemagne a annoncé 3 milliards d’euros d’investissements dans les énergies renouvelables en Afrique. C’est un engagement pour garantir le succès de l’Accord de Paris.
Il avait été prévu lors de la COP21 à Paris la mobilisation de 100 milliards dollars par an. A Marrakech on a indiqué que c’est seulement 80 millions qui avaient été promis. A combien s’élève la contribution allemande?
Si vous parlez de l’ensemble des activités, ça c’est vraiment très difficile Il y a des éléments très divers dans cet engagement. Je viens de parler de l’initiative des énergies renouvelables en Afrique. Là, il y avait un engagement de 10 milliards, si je ne me trompe pas. Et l’Allemagne a promis 3 milliards et on a déjà fait des pré-contrats pour la moitié. Il y a ‘‘Green climate fund’’, un peu antérieur, qui s’élève également à 10 milliards, à ce niveau l’Allemagne a déjà contribué à 1 milliards et quelques. C’est aussi un élément remarquable.
La COP22 était créditée d’une COP d’actions sauf que beaucoup d’observateurs ont quitté Marrakech avec des doutes. En quoi pouvons-nous nous attendre de l’Allemagne lors de la COP23?
Tout d’abord, je peux rassurer que l’Allemagne est toujours intéressée d’avoir une participation de la Société civile. Cela est élémentaire dans le cadre de l’environnement et des droits de l’homme etc., l’approche est claire et je pense qu’il y a une ouverture pour une participation massive de la Société civile pour une possibilité de l’intégrer. Pour le profil de cette COP23, j’ai compris que ce n’est pas encore une Conférence des grandes décisions. Je pense officiellement dans le cadre de ce processus qu’on appelle cette Conférence de Bonn 1.2 c’est la « deuxième moitié de Marrakech ». Pour l’Allemagne c’est très important de voir qu’on reste ensemble sur le chemin de l’Accord de Paris et pour que ceux qui n’y sont pas encore entrés qu’ils entrent. Mais, le plus important c’est ceux qui ont maintenant des obligations dans le cadre de Paris soient capables de faire le suivi. Je pense que la priorité c’est d’encourager, de soutenir et de renforcer ceux qui sont prêts pour l’engagement, mais qui ont des faiblesses dans les exécutions.
Les grandes décisions seront peut-être attendues à Pologne lors de la COP24?
Si le plan de travail finit dans deux ans ou un peu plus, on devra faire le constat pour savoir si on est vraiment sur le bon chemin.
Cette COP23 aura lieu au moment où la première puissance du monde est dirigée par un climato-sceptique qui a clairement montré sa position vis-à-vis de la protection de l’environnement. L’arrivée de Donald Trump ne va-t-il pas compromettre les décisions de cette Conférence?
Vous savez cette Convention a une très longue histoire avec beaucoup des difficultés par le passé. Nous voyons aussi des tendances plus positives comme le rapprochement de la Chine au processus alors qu’il y a quelques années on en doutait. L’Allemagne était toujours avec ceux qui ont cru que ça c’est le bon chemin. Nous sommes aussi convaincus que finalement les autres partenaires ont la même conviction. Pour les questions de détails, vous savez aujourd’hui c’est l’investiture du président Donald Trump. Tout le monde est curieux sur les mesures qu’il va prendre. Je pense justement qu’on doit attendre pour répondre à cette question. Pour l’Allemagne, nous avons vécu des moments très difficiles de ce processus, mais nous sommes toujours parmi ceux qui ont poussé sur ce chemin.
Qu’attendez-vous en termes des résultats?
J’attends bien sûr un bon déroulement, un succès en ce qui concerne la bonne coopération et la participation des partenaires de cette Convention. Nous avons intérêt à continuer et à réussir ce processus. Sachez que ceux qui pensent que la protection du climat est une perte économique se trompent. Il y a des études qui ont démontré qu’il y a beaucoup à gagner en transformant la production de l’énergie avec effets positifs pour l’environnement.
L’Allemagne dispose des industries lourdes qui émettent des gaz dans la nature. Quel est l’engagement de votre pays pour la réduction du taux de pollution de l’environnement?
L’Allemagne s’est engagée à réduire entre 80 et 95% de son taux de pollution jusqu’á 2050. C’est un but très concret.
Qu’est-ce que l’Allemagne gagne en termes de visibilité à cette conférence?
Je voudrai bien parler de notre présidence de G20 parce qu’on voit les deux événements un peu ensemble. Il y a un sommet de G20 en début juillet à Hambourg. Il y a aussi des rencontres des ministres des Finances avant et après cette date. L’Allemagne veut vraiment lier ce sommet de G2O pas seulement avec cette initiative des énergies renouvelables en Afrique, mais à un processus de l’environnement, de l’énergie et du climat. On prévoit une initiative de renforcer les 2 groupes de travail de G20 ‘’Energy sustainability working group ‘’ et ‘‘Climat sustainability worikng group’’ pour les mettre ensemble dans un groupe qu’on appelle ‘‘Sustainability working group’’ qui combine les éléments de travail sur l’énergie et sur le climat. Avec un plan concret aussi pour renforcer ce processus qui s’appelle Plan d’action et énergie du climat du G20. Pour cela, il n’y pas seulement la visibilité des activités de la ville Bonn, mais probablement beaucoup plus à l’occasion du sommet de Hambourg qui réunit les chefs d’Etat de la Chine, des Etats unis, de la Russie comme de la Turquie. Ça sera une visibilité un peu plus élevée. Le souci c’est de ne pas parler seulement de taux d’échange ou du prix de pétrole, mais aussi des questions du climat et des questions des énergies renouvelables.
A l’occasion de cette COP23, les ambassades d’Allemagne seront envahies par des demandeurs des visas qui voudront participer. On a vu par exemple à Paris le Sénégal avec 400 délégués et la Côte d’Ivoire 500 alors que la Guinée n’avait que 3 de la société civile. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour une participation massive des guinéens?
Vous avez raison, les événements en Allemagne cette année sont considérables. Mais on va se préparer pour assurer que des visas soient délivrés à temps.
Interview réalisée par Mamadou Diallo