Quand le même revers de la médaille du capitalisme et du libéralisme est érigé en règle de vie dans une société dont les terres sont de toutes les vulnérabilités, on assiste à un beau bordel à bord et aux abords.
Le père et la mère se jouant des enfants; où le droit d’aînesse, le respect du savoir, de l’intelligence et la révérence du Chef chez certains ne sont plus authentiques et donc indignes des familles du Sud; font alors que celui qui les corrompt le mieux est le plus chouchouté et à même de donner les ordres en famille.
C’est vrai que certains ont fait des allers – retours et ont mis pieds ailleurs à l’est, à l’ouest ou au nord, mais assistent cependant à tout ceci, encore, et ici, en plein Sud, au bord de nos Rivières.
Hourra, si c’est vrai que la Guinée est une famille ! André GIDE l’appellerait certainement à double ton pour lui dire : « Familles, Familles, je vous hais ! »
Cette réalité qui crève l’œil et qui gangrène notre société fait qu’il n’y a plus de valeurs originelles. En tout cas celles morales et intrinsèques ont pliées bagages dans bien des têtes, d’opinions et de jugements.
Eh oui ! La corruption, jusqu’à cette moelle-ci marque d’ailleurs le point de départ de cette dernière jusqu’en hauteur des sphères et se ramifie dans l’insouciance de la perdition de nos enfants dans le Sahara, la Méditerranée et autres terres lointaines, à la recherche de beaucoup plus de l’honneur perdu en famille.
Ce beau pays, ce lopin du Sud, le nôtre; est une Terre d’énergie certes. Inondée de prières par des penseurs aux cœurs représentatifs des plus vieux couples protagonistes : Le bien et le mal, le vrai et le faux, le oui et le non… Sacré bazar !
Mais sacré défi aussi ! Car pour un oui ou pour un non, on peut condamner le bien à la place du mal, mais aussi aduler le faux à la place du vrai; vice-versa.
Le bordel monstre, bel, fut-il, auquel tout ceci fait allégeance est celui qui a donné la parole à une légion de fans de l’imbécilité, sur les médias traditionnels et sociaux sans un souci ou une pensée de contrôle, ne serait-ce que pour les pauvres enfants dont l’avenir se joue en écoutant, en lisant ou en regardant certaines de nos insanités collectives.
Il est vrai que, comme le disait Tierno Monenbô, quand on a du mal a régler la circulation et à ramasser nos ordures il nous est difficile de parler d’éducation et de science; mais aussi (pour le compléter et à son intention), caresser dans le sens des poils des truands de la République et leur octroyer des ailes d’aigle rend notre cocktail insupportable à la gorge. Il risque même de nous exploser des mains en pleine figure.
Dans cette belle atmosphère de copains et de coquins, baigne le malin bateau de notre belle Conakry.
Vraiment triste quand on écrit en vain !
Il nous manque vraiment SASSINE !
Quand nos pensées belles ne valent plus grand-chose dans notre propre société parce que jusque dans la famille depuis les monuments, l’impartialité a pris une route secondaire, du fait de sa décapitation par la corruption et sa manipulation à souhait au nom du tribalisme.
Cette espèce de monument géant de Williams SASSINE aurait pu, lui, nous départager par son humour fastidieux et la rectitude de ce talent aux pensées et aux tournures extravagantes dont lui seul connaît la source.
Mais comme il vit encore en nous, osons dire, que pour un oui ou un non « nous réveillerons le dieu qui dort dans chaque noir de notre société et de notre lopin du Sud. »
Osons croire alors que pour un oui ou un non, des Esprits brillants auront la chance, et ce, chaque instant de s’exprimer et nous montrer bien des chemins de notre gloire tant aimée dans nos rêves.
Pour un oui ou un non, le débat; celui civilisé que nos ancêtres avaient instaurés dans nos règles de vie, pourrait renaître et donner un coup de pouce à la démocratisation évolutive de notre société.
Mais comme je lui donne toujours raison à ce géant de Willy SASSINE, que personne, de nos dires (qui parfois peuvent aller au-delà du délire), ne nous tienne alors rigueur, à nous tous; au nom de nos légions de prières. Car disait-il, je cite : « On écrit pas pour dire, mais on écrit pour cacher. » Fin de citation.
Mais alors quoi et à qui ? Seul ce à quoi l’on croit le saurait.
Je vous salue.
Mohamed Lamine Keita,
Président du Mouvement
JEUNESSE RÉPUBLICAINE