Un conteneur de cyanure déversé dans un hameau à Dinguiraye crée polémique. C’est une triste nouvelle que les habitants de la zone agropastorale de Boumeko dans Thiankoun woye, relevant du district de Paradji dans la préfecture de Dinguiraye ont enregistrée ce week-end. C’est un conteneur de la société Bolloré transportant du produit toxique (le cyanure) en partance à Léro qui s’est renversé le dimanche 26 mai aux environs de 16h dans le hameau (un espace où habite des éleveurs et pêcheurs ainsi que des agriculteurs) situé environ 20 km de la commune urbaine.
Selon notre confrère Ibrahima Diakité de la radio rurale de Dinguiraye, après 24h que l’acte s’est produit, les arbres qui sont aux alentours ont déjà commencé à sécher. A l’en croire aucune disposition sécuritaire, environnementale et administrative n’est prise par les autorités et l’entreprise.
Joint par notre rédaction un habitant de la zone se dit préoccupé par cet incident qui risque d’entraver leurs produits halieutiques, mais aussi leurs animaux et espaces agricole d’autant plus que ce n’est pas la première fois que cela ne se produise dans leur petit village.
Pour l’instant, tous les habitants avec leurs bœufs sont exposés à des dangers sécuritaires, sanitaires, alimentaires et environnementaux. Le lieu du drame est à 1km du fleuve tinkisso où les habitants et leurs animaux utilisent cette eau. Le risque que le produit chimique se draine vers le fleuve est très élevé sachant que les grandes pluies ont déjà commencées à s’abattre.
Pour rappel, en 2014 le même incident s’est produit à 5 km de la rentrée de la ville de Dinguiraye en provenance de Conakry avec à l’époque la société UMS, qui transportait aussi du cyanure, mais les cris d’alors des habitants ont conduit la société et les autorités à déverser le produit sur la colline de cette zone boumeko. Notre enquête publiée dans notre journal Univers Jeunes avait révélé que 800 millions de francs guinéens avaient été débloqués par l’entreprise pour étouffer l’affaire. Une bagatelle qui avait connu un dispatching entre plusieurs acteurs, y compris le désormais ex préfet Mouloukou Souleymane Camara, le président du district de Paradji et même certains notables.
Après la publication, de nombreux acteurs s’étaient indignés et le préfet avait interdit à notre responsable du journal de séjour dans sa préfecture.
Le même scénario va-t-il se produire cette fois-ci aussi, d’autant plus que les citoyens ont érigé des barricades bloquants toute circulation. Une situation d’enjeu économique pour la société minière de Dinguiraye (SMD) propriétaire du produit en question, un toxique que la compagnie utilise dans son usine.
Mamady Camara pour afriquevision.info
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