Le gouvernement guinéen poursuit la destruction des maisons de plusieurs citoyens des quartiers depuis quelques mois sans procéder à la compensation encore moins trouver un endroit où reloger ces déguerpis. Une méthode qualifiée d’allongement d’une purge contre son peuple.
Ce jeudi 23 mai 2019, les habitants du quartier Dar-es-salam (décharge) en haute banlieue de Conakry ont été surpris par un arsenal de bulldozers venu détruire leurs maisons sans préalablement engagé une mesure compensatoire ou de recasement. C’est une opération de déguerpissement de bâtiments maquillée par une descente musclée des agents de sécurité, chargés d’assiégés la zone pendant la démolition sans vergogne.
Interrogé par notre rédaction, les victimes se disent désemparées et hantées par une opération cynique orchestrée par un régime qui n’a ni foi encore moins la dignité. « Nous avons été surpris ce matin de voir les machines devant nos portes, nous disant qu’ils ont là pour détruire nos habitations ». Nous avons pensés que comme c’est le mois saint de ramadan, le gouvernement n’allait pas se livré à une telle pratique, d’autant plus aucun dédommagement n’a été effectué avant la mise en pratique de cette décision », a déploré Aissatou Barry mère de deux enfants.
Pour Ousmane Diallo l’une des victimes de cette opération sauvage, ‘’le mal dans cette affaire est que nous ne savons pas où aller. Si on nous avait proposé un autre endroit, on pouvait comprendre, mais nulle part, comment va-t-on vivre avec nos enfants, alors que nous habitons ici depuis plusieurs années’’.
Pour rappel, le gouvernement avait annoncé le dédommagement d’un montant de 20 millions de francs guinéens par concession avant la destruction, mais cette mesure semble être classée parmi les mensonges d’Etat. En tout cas pour leur aucune victime n’a reçu un francs dans ce sens.
Karaiba Diaby pour afriquevision.info
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