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Violences à Fria : véritable coup de poignard, à quoi joue ce pyromane-pompier suspecté ?

C’est une révélation à faire dormir sur pied. Face à la flambée des violences à Fria, revendiquées par un groupe de femmes qui ne sollicite que le départ de la préfète, Dame Gnalén Condé, l’on a cherché à creuser un plus dans l’abcès.  Que se passe-t-il exactement ?

Un nom, un manipulateur dans l’ombre, revient au-devant de la scène. À tort ou à raison, le jeune Directeur National des impôts, Aboubacar Makhissa Camara serait l’homme qui fait des coups de pied à distance contre la préfète avec qui, il n’est pas en bonne odeur de sainteté.

Pour comprendre mieux de quoi il est question, il suffit juste d’y voir de près. Qui sont ces femmes qui campent depuis des jours devant les locaux administratifs de la préfecture de Fria?

Selon une source digne de foi, ce groupe de femmes qui pestent sont membres du Collectif des femmes de Fria, dont la présidente n’est autre que N’Dioula Camara par ailleurs, épouse du Directeur National des impôts accusé d’être l’instigateur de cette rébellion.

Ce Collectif de 35 femmes serait soutenu par un groupe de jeunes du quartier Tabosy , le quartier résidentiel du DNI. C’est dans ce même endroit, que les pancartes de ces femmes manifestantes ont été confectionnées.  Avec le financement de qui? Allez-y comprendre!

La genèse du différend

En 2014, l’on se souvient encore de la brutalité avec laquelle, Mamadou Conté, préfet de Fria d’alors a quitté cette ville. C’était sur la pointe des pieds. On apprend également qu’il était en désaccord avec le même Aboubacar Makhissa Camara qui était à cette époque-là le président  du comité d’appui préfectoral du RPG  à Fria. Très nuisible aux préfets, de forts soupçons  pèsent contre Aboubacar Makhissa Camara.

On lui prête l’intention de vouloir faire de son épouse N’Dioula Camara, la future candidate du RPG à Fria pour la députation à l’uninominal. Chose qui s’est répandue dans la cité comme une traînée de poudre et qui serait loin du goût de la Préfète. Qui ne demande ni plus ni moins, que de laisser le choix s’opérer entre les caciques du RPG.

Autre chose, qui a promis de contribuer à hauteur de 25 millions GNF à l’occasion du tournoi de football doté du trophée Pr. Alpha Condé en prélude aux communales de février 2018 ? La suite, on la connait.

Dame Gnalén Condé qui a été nommée au poste de préfet de Fria en 2014, à la suite de la contestation qui a fait sauter Mamadou Conté, la nouvelle préfète avait eu pour grand allié le faiseur de troubles, Aboubacar Makhissa Camara.

Selon toujours notre source, c’est dame Gnalén Condé qui avait remis une chambre au jeune Makhissa dans la cité résidentielle qui vivait dans la précarité avant qu’il ne bénéficie d’une promotion. Et la dame serait également pour beaucoup dans l’ascension de ce jeune qui serait  très agitateur dans un passé lointain, déclare notre interlocuteur. Et la villa présidentielle assez luxueuse que se  serait tapée Aboubacar Makhissa Camara dans le quartier Tabosy en un temps record avec une commodité insolente, reste au travers de la gorge de la préfète Gnalén Condé. Elle ne digère pas ce fait là.

Le choix du Maire de Tormelin, l’autre point de discorde

Tormelin est la ville natale du tout puissant Directeur National des impôts. Membre influent du parti et ancien Directeur de campagne pour le RPG à Fria au compte de la Présidentielle de 2015, Makhissa Camara a voulu contre toute attente imposer son oncle qui résidait à Kindia à la tête de la commune rurale de Tormelin au détriment des élus sur la liste du parti, qui y vivent.  Ce qui a créé un foyer de tensions entre lui et certains du parti. Finalement, avec la virulence des contestataires, il a désisté sous la médiation de la préfète. Et son oncle, a été accepté comme vice-maire de Tormelin, déclare notre informateur.

Recrutement au sein de l’armée et la gestion des fonds de l’ANAFIC

On peut bien comprendre qu’avec ces revendications des femmes manifestantes, ça sent la manipulation et le manque d’informations à leur niveau. On sait tous quand même que la gestion du recrutement au compte de l’armée et celle des fonds de l’ANAFIC  sont exclusivement pour les communes avec l’appui des agents recruteurs. Il ne faut pas prendre les enfants de Dieu pour des canards sauvages quand même!

Qui a menti à ces femmes à propos des 500 millions qui auraient été offerts par le Président Alpha Condé? Est-ce qu’il est du ressort d’un préfet de trouver d’emplois pour ses populations ? Et la question légitime que se pose plus d’un, pourquoi Aboubacar Makhissa Camara s’est précipité à se fendre un communiqué de détresse et en appelant au calme et à la retenue ?

C’est une rivalité violente qui existe entre les deux protagonistes. La préfète Gnalén Condé, de son côté, ne supporte pas le fait de voir son rival du terrain politique drainer du monde derrière lui. Aboubacar Makhissa Camara représenterait une grosse menace pour la dame qui a envie de protéger son territoire sans se donner à une bataille contre des espèces sonnantes et trébuchantes  où elle ne sortira pas victorieuse.

De loin,  c’est Dieu seul qui comprend ce double jeu d’un agitateur qui ne cesse de tirer les ficelles et qui joue au sapeur-pompier.   Alors que c’est du ni honneur ni profit pour le RPG.  L’accusé, est-il véritablement coupable de quelque chose dans cette rébellion de femmes à Fria ? Wait and see!

 

Par Habib Marouane CAMARA

Journaliste et analyste Politique

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