C’est la triste nouvelle que la presse guinéenne a encore enregistrée cette semaine à Kankan. Il s’agit de deux journalistes qui ont été violemment pris à partie ce mardi 30 Avril 2019, dans cette ville acquise à la cause de la mouvance présidentielle. L’acte s’est produit à l’occasion d’une marche avortée des citoyens qui militent pour la lutte contre le tripatouillage de la constitution en vue d’offrir une présidence à vie pour Alpha Condé.
Dans un rapport produit par l’antenne locale du Syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG), il note la bastonnade de deux leurs confrères, Malick Diakité de la radio Horizon FM et Alhassane Diallo du site Alerte Guinée en séjour à Kankan, par des partisans du 3ème mandat. Dans le même document relayé par le secrétaire général de ladite organisation, Sidy Diallo, il indique que ces hommes de médias sont également victimes par la confiscation de leurs matériels de travail avant d’être restituer plus tard, mais leurs bourreaux se sont aussi livrés à déchirer leurs habits.
« Nous attirons une fois encore l’attention du syndicat de la presse privée et l’ensemble des associations de presse de cette nième violation et entraves que les journalistes de Kankan font l’objet dans l’exercice de leurs fonctions », ont-ils alerté.
Dans le même sillage, ils affirment qu’ « Ensemble, nous souhaiterions entreprendre des actions fortes y compris celles judiciaires pour dissuader tous ceux qui tenteraient de récidiver ».
Ils déplorent l’inaction des forces de sécurité « Ce qui est marrant dans tout ça, selon le rapport, c’est que toutes ces violences se sont déroulées en présence des gendarmes qui n’ont rien fait. Personne parmi ces fauteurs de trouble de la mouvance n’a été interpellé », dénoncent les défenseurs des journalistes.
A noter que ces dernières années, les journalistes sont devenus la cible non seulement par les autorités du pays, mais aussi par des militants des partis politiques.
Mariam Keita pour afriquevision.info
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