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Son régime régulièrement pointé du doigt, Alpha Condé dit ses quatre vérités à Human rights watch

Le président Alpha Condé n’a pas attendu longtemps pour dire ses 4 vérités à Human rights watch (HRW) qui écrit dans son rapport publié le 17 avril 2019 qu’«au moins 12 personnes ont été abattues à Conakry en 2018 par les forces de sécurité au cours des manifestations souvent violentes qui ont suivi les élections locales contestées et les grèves des enseignants ».

Le chef de l’Etat a fait sa riposte devant les projecteurs de la presse étrangère en affirmant sèchement que «personne ne peut nier que depuis (son) élection, la situation des droits de l’Homme a totalement changé» en République de Guinée.

Pour appuyer ses dires, le président Condé a répliqué en posant des questions dans un style à lui. «Ceux qui critiquent les forces de l’ordre, s’ils sont honnêtes, pourquoi ils ne vont pas jusqu’au bout ? Est-ce que lorsque des gens manifestent au Sénégal, ils viennent avec des frondes, des coupecoupes, des lance-pierres ? Est-ce que vous avez ce qu’on appelle section cailloux ? Donc, quand des manifestants viennent avec des fusils de chasse et des frondes, vous voulez que les forces de l’ordre se croisent les bras ?».

A cette série de questions, l’ancien opposant historique devenu chef de l’Etat guinéen en décembre 2010 conclut sa défense par dire que cette ONG dénommée Human rights watch le «fait rire (…) parce qu’elle parle (des actes) des forces de l’ordre, mais ne parlent pas (de ceux) des manifestants qui utilisent la violence contre les forces de l’ordre».

En plus, interroge à nouveau Alpha Condé, «manifester est un droit fondamental. Mais lorsque les manifestants se mettent à casser des véhicules, à casser des maisons, à prendre les téléphones des passants, vous voulez que les forces de l’ordre se croisent les bras ?», avant de répondre par lui-même en ces termes: « Ce n’est pas à eux de me dire ce que j’ai à faire (…). J’ai des comptes à rendre au peuple (de Guinée), pas à des ONG qui font du deux poids, deux mesures».

Condé renchérit son argumentaire en laissant entendre que les ONG internationales comme Human rights watch «n’ont pas de leçons à donner à quelqu’un» comme lui.

Et puis, laisse-t-il entendre, certaines ONG sont «financées par des magnats» dont les plus nombreux, «ne sont pas contents de l’évolution de la Guinée, parce qu’ils veulent piller ce pays».

Toutefois, commente le chef de l’Etat, ces magnats et ces ONG «peuvent dire ce qu’ils veulent. Ça ne me fait ni chaud ni froid». Point barre.

Néanmoins, notons qu’en Guinée la situation des droits de l’homme est préoccupante.

En octobre 2018 par exemple, un rapport signé Human rights watch (Guinée : Le boom de la bauxite menace les droits. La quête de revenus ne devrait pas se faire au détriment des communautés locales) a pointé du doigt le régime du président Alpha Condé sur la situation qui prévaut dans la Zone économique et spéciale (ZES) de Boké prise d’assaut par des chercheurs de bauxite.

 

Par Le Populaire

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