Je préfère de loin la démarche de M. Kassory Fofana qui a choisi la cohérence pour fusionner son parti le GPT avec le RPG de la mouvance dont il était devenu un fidèle serviteur que celle de M. Sidya Touré qui pense continuer à être à la fois dedans et dehors.
Depuis que M. Sidya Touré, par égocentrisme, a accepté le deal machiavélique de M. Alpha Condé pour devenir son « haut représentant », l’UFR est dans un véritable errements politique.
En faisant le choix de quitter avec fracas l’opposition républicaine pour s’acoquiner avec la mouvance, l’UFR a totalement perdu son âme. Le parti est aujourd’hui à la merci des prédateurs voraces qui ont pour noms l’opposition républicaine et la mouvance présidentielle.
Chacun de son côté ne manque aucune occasion de déplumer le parti, le réduire à sa plus petite expression. Ce qu’il a vécu récemment à Boké où il avait le rêve de conduire les destinées de la de la commune urbaine avec la bénédiction du RPG Arc-en-ciel, s’est soldé par un véritable désenchantement.
Ce désenchantement politique est la preuve qu’on ne peut retirer des poussins à un épervier pour les confier à un loup. M. Sidya Touré, pour des calculs politiciens, comme lui-même aime à le rappeler, a quitté l’opposition républicaine pour pactiser avec celui qui n’est autre que son premier adversaire.
Dans une bataille, aussi longtemps qu’on ne se trompe pas d’adversaire, la chance de gagner est toujours envisageable. Par contre, se tromper d’adversaire, c’est l’assurance de perdre du temps, d’énergie, de ressources dans une bataille qui s’annonce perdue d’avance.
Dans le positionnement actuel de l’UFR, tant vis-à-vis de l’opposition républicaine que vis-à-vis de la mouvance, elle est perdante. À elle de savoir désormais limiter la casse et essayer de sauver les meubles avant son total naufrage. En attendant, comme on dit, rira bien qui rira le dernier et qui sème le vent, récolte la tempête. L’UFR est devenue dans le paysage politique guinéen, la risée des autres formations politiques.
Sow Boubacar
Fribourg (CH)