La question mérite d’être posée, mais est-ce le moment de la poser quand on est dans un circuit d’établissement des structures de l’Etat guinéen, et non pendant une campagne électorale ?
Cellou Dalein Diallo n’a pas seulement un adversaire au pouvoir qui est un parti, le RPG Arc-En-Ciel, mais c’est ce parti et toutes les institutions de l’Etat.
L’adversaire est donc sérieux. Si sérieux, que dans les situations similaires et face au PUP de Lansana Conté et l’Etat dans sa possession, Alpha Condé, Bah Mamadou, Siradou Diallo, Jean-Marie Doré ne furent capables d’inquiéter le général pendant 24 ans de pouvoir autoritaire.
Ces opposants d’alors étaient-ils faibles pendant que l’Etat, qui devait être arbitre entre eux et le parti au pouvoir, PUP, ne remplissait pas son rôle ? Ils n’étaient pas faibles parce que, la compétition, il y en n’avait pas.
Dans la même situation, on ne peut pas qualifier Cellou Dalein Diallo de ‘faible’ quand son adversaire est un parti qui a le soutien des structures de l’Etat.
D’ailleurs, Cellou Dalein Diallo n’est-il pas le plus fort? Il est presque seul face à Alpha Condé et l’Etat, alors que face à Lansana Conté et l’Etat, il y avait plusieurs grands opposants : Alpha Condé, Bah Mamoudou, Siradou Diallo, et Jean-Marie Doré, etc.
Le progrès politique que Cellou Dalein Diallo effectue actuellement en Guinée, relatif à notre processus politique, et l’attitude qu’il y met, si l’on n’est incapable de l’apprécier, alors qu’on se taise.
Naby Laye CAMARA
Bruxelles