Selon nos confrères de bbc, une dizaine de personnes détenues pour leur rôle dans le coup d’Etat présumé de décembre 2015 au Niger, dont deux proches de l’opposant Hama Amadou, ont été libérées vendredi. D’après un de leurs avocats « il n’y avait pas de charges suffisantes » pour continuer à les « garder en prison ».
Ces prisonniers libérés sont des civils dans leur totalité », on compte parmi eux des proches de l’opposant nigérien Hama Amadou : Oumarou Dogari, l’ex-maire de Niamey et Issoufou Issaka, ex-ministre de l’hydrolique.
Oumarou Dogari et Issoufou Issaka ont été élus députés en mars 2016, durant leur incarcération, au titre du Mouvement démocratique nigérien (Moden) de M. Amadou.
Selon un de leurs avocats « il n’y avait pas de charges suffisantes » qui « puissent permettre (…) de continuer à les garder en prison ».
Le 17 décembre 2015, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui briguait un second mandat, avait affirmé qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée, justifiant l’arrestation de douze militaires, trois douaniers et une dizaine de civils.
Parmi les militaires arrêtés figuraient le général Souleymane Salou, ancien chef d’état-major, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et le commandant Naré Maidoka, chef du 1er Bataillon d’Artillerie de Tillabéri.
Issoufou Oumarou, le commandant d’une force spéciale de lutte antiterroriste logée à la présidence, et le capitaine Amadou Chékaraou, autre responsable d’une unité d’élite antiterroriste basée au nord de la capitale, avaient aussi été écroués.
Hama Amadou, avait lui-même été « entendu » dans le cadre de l’enquête sur ce coup d’Etat présumé. Il était alors incarcéré dans la prison de Filingué, au nord de la capitale, pour son implication présumée dans un trafic de bébés.
Selon les autorités, les putschistes présumés étaient « suivis depuis près d’un mois » et le coup de force a été « conjuré grâce à la loyauté » de certains militaires.
L’opposition avait émis « les plus grandes réserves », et avait réclamé « du président Issoufou des preuves » du coup d’Etat déjoué.