La commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse en Guinée a enregistré la présence du chef de l’État à la maison de la presse à Coléah.
Dans son intervention, le président de la République à qui l’opinion nationale reproche le fait de s’être immiscé dans l’affaire judiciaire concernant les opposants, vient de faire un aveu de parjure.
S’adressant aux journalistes, il affirme ceci : « Si j’appliquais la loi, la moitié d’entre vous seraient arrêtés pour diffamation ou injures au Chef de l’État ».
A l’analyse, il ressort clairement que le président qui a prêté serment de respecter et de faire respecter (article 35 de la constitution) sait et soutient la non application de loi. C’est ça parjurer. Cela est condamnable. Et il a prêté serment, dans la même veine, qu’en cas de parjure qu’il subisse les rigueurs de la loi.
Or, seule la Haute Cour de Justice est compétente à juger au président de la République (article 118 de la constitution) en cas de haute de trahison.
Qu’est-ce que la Haute trahison ? L’article 19 de la constitution en donne la définition dans laquelle se trouve la violation du serment.
En s’appuyant sur ce qui précède, il y a aveu de parjure donc violation du serment et par voie de conséquence haute trahison. Que la rigueur de la loi lui soit appliquée.
Fodé BALDE
Jeune Républicain
La Guinée d’abord