Le parti au pouvoir sud-africain, le Congrès national africain (ANC), a confirmé mardi qu’il révoquerait le président sud-africain Jacob Zuma. Le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, a annoncé cette nouvelle lors d’une conférence de presse tenue à Johannesburg au sujet de la réunion de lundi soir du Comité exécutif national (CEN) de l’ANC. Il a fait savoir que la CEN avait décidé de révoquer M. Zuma et tiendrait le Parlement informé de la situation mercredi.
Le parti négocie depuis des semaines avec M. Zuma pour que ce dernier démissionne. Le président a désormais jusqu’à mercredi pour répondre à la révocation de son parti. Cette décision a été prise par la CEN, l’organe décisionnel le plus important de l’ANC après le congrès, a expliqué M. Magashule.
“La CEN a décidé de révoquer le camarade Jacob Zuma. […] Cette décision est définitive. Elle ne changera pas. Nous le traiterons avec respect, en tant que l’un des dirigeants de l’ANC ayant contribué à la lutte contre l’apartheid”, a expliqué M. Magashule.
D’après lui, le président Jacob Zuma a donné son accord de principe pour démissionner et proposé un délai de préavis de 3 à 6 mois, invoquant son rôle de président des BRICS et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), mais le parti a décidé que M. Zuma devait démissionner immédiatement.
Thabo Mbeki veut la démisssion de Zuma
L’ancien président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, a appelé son successeur, Jacob Zuma, à démissionner immédiatement après l’annonce du Congrès national africain (ANC).
Mbeki, qui a été révoqué de la même manière par le président Zuma en 2008, a déclaré qu’il était évident depuis de nombreuses années que les intérêts du pays seraient mieux servis si M. Zuma cessait d’être président de la république.
