Le député malien Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de file de l’opposition malienne, a réclamé mardi le respect du calendrier électoral et un audit du fichier électoral.
“Nous appelons également à une surveillance internationale du scrutin (la présidentielle prévue en juillet prochain) et à un contrôle indépendant des opérations de dépouillement des urnes et de compilation des résultats”, a déclaré M. Cissé au cours d’une rencontre avec la presse.
“Le régime sortant est dans l’obligation d’organiser des élections libres et transparentes, sous peine de prendre la responsabilité historique de laisser le pays plonger dans le chaos. Après cinq ans d’échec, les Maliens doivent pouvoir choisir et se prononcer”, a estimé M. Cissé.
Pour sauver le Mali et “pour en finir avec la crise, le président sortant (le président malien Ibrahim Boubacar Kéita) doit sortir”, a-t-il ajouté.
Pour le chef de file l’opposition, tous les acteurs qui interviennent dans la résolution de la crise du Mali “sont unanimes à constater que l’application de l’accord dit d’Alger (signé entre le gouvernement malien et les groupes armés) piétine dangereusement”.
- Cissé a expliqué ce piétinement par “le manque d’impulsion et de volonté du pouvoir qui n’a jamais voulu engager un dialogue sérieux entre les différentes composantes de la nation malienne. Actuellement, il n’y a ni dialogue ni lutte efficace contre les groupes armés”.
Selon lui, l’opposition républicaine “ne cessera jamais de dénoncer les dérives qui menacent dangereusement les fondements et les valeurs de notre République”.